saka

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samedi 30 mai 2009

c' est bizarre les éditeurs...

Je me demande si je ne vais pas faire de ce blog un forum de réflexion sur les éditeurs, " les grrrrrands éditeurs ", c'est-à-dire parisiens évidemment, et affiliés de province, car il y en a, je pense à certaine maison installée dans le Sud qui disposait à sa création d' un excellent carnet d'adresses parisiennes. Je détiens un nombre conséquent de lettres de refus d' éditeurs dont j'envisage de livrer ici des extraits très pittoresques, très contradictoires et donc ... ? Je laisse à chacun le soin d'ajouter son adjectif selon son vécu ou son expérience personnel(le). Il m' est venu ce désir ce soir, ou plutôt re-venu, parce qu'il y a longtemps que j' ai envie d'écrire sur ce sujet, je l'ai déjà fait dans mes " carnets noirs  " mais ce sont des écrits personnels destinés uniquement à mon usage personnel, mais là, j' ai tellement de choses à dire à ce propos qu' il  serait peut-être intéressant de les livrer à d' autres et de partager, qui sait,  des expériences ? 
J' ai quelques "perles" dans mes archives, puisque j' ai quand même eu la chance d' avoir des réponses personnelles et pas uniquement des lettres - types : "... votre manuscrit ne correspond pas à ce que nous souhaitons publier actuellement" ou bien " n' entre pas dans le cadre de notre collection" etc. etc. Bref, cela représente un travail sérieux de "plongée" dans mes archives et ce désir m' est revenu après avoir entendu ce matin (non, vu l'heure,  c'était hier matin, samedi 30 mai) sur France Inter des propos où il y avait ce complet rabâchage et mensonge : "mais oui, tous les manuscrits reçus par la poste sont lus etc. etc.". Je peux dire que c'est totalement faux car j'ai été, moi aussi, lectrice dans une maison d'édition et j' étais la seule à lire de la première à la dernière page et à rédiger, pour les auteurs, une note critique en précisant qu' il ne s' agissait bien que de mon propre point de vue, donc sujet à caution. Je précise que j' ai donné des avis très favorables à la publication dont l' éditeur n' a pas tenu compte et que ces manuscrits ont été publiés dans d' autres maisons et ont obtenu des critiques, et même des prix, de lecteurs en particulier,  qui leur ont valu des ventes et une réputation considérables ! Alors, j' en ai marre de ce mythe, de cette bonne conscience que veulent se donner les éditeurs en affirmant quelque chose que personne ne peut vérifier, à part ceux qui ont eu accès à ce milieu totalement fermé.
La suite à plus tard, je suis fatiguée et évoquer ce genre de pratique me met dans une colère qui m' épuise. D' autres circonstances font que je suis déjà épuisée, et j' ai décidé de m' épargner désormais.

dimanche 10 mai 2009

"c'est bizarre l'écriture"

C'est le titre d'un livre de Christiane Rochefort, que j' aime particulièrement, en premier lieu parce qu' il est passionnant, généreux, honnête et qu' il a pour thème une des passions de ma vie, en second lieu parce que c' est grâce à ce livre que j'ai rencontré Christiane, à un salon du livre à La Garde et que j' ai osé aller lui en parler, premier dialogue entre nous suivi de nombreux autres et d'une amitié indéfectible. Nous avons tant parlé, ri, ensemble, nous avons partagé tant de choses, de bonheurs de lecture, de musique, de moments de grâce, échangé de réflexions sur la vie en général, nos vies, la sienne, la mienne, sur la littérature, l'écriture, elle m' a tant aidée, tant aimée ( c'est la seule personne au monde qui m' ait aimée pour ce que j'étais, en tant qu' individu singulier) , tant donné, tant engueulée parce qu' elle ne supportait pas ma dévolarisation permanente (et involontaire) et après, elle s' excusait en me disant : "Tu comprends, c' est pour ton bien". Elle m' a fait comprendre que les  nombreux refus des éditeurs n'étaient pas dûs à un manque total de talent mais à mon absence de relations avec ce monde-là : " Tu vois, il faudrait que tu te montres dans des dîners, dans des cocktails " . C'est aussi la seule personne au monde qui m' ait reçue avec son sourire magnifique et ces mots : "Te voilà, quel bonheur !". Mots qu' elle m'a adressés pour la dernière fois le 23 avril 1998, la veille de sa mort. Elle m' a laissée terriblement orpheline et, dans mes moments d' optimisme, terriblement heureuse de l' avoir rencontrée, d' avoir connu une telle amitié avec quelqu' un d'exceptionnel. Elle reste pour moi un des plus grands écrivains du xxème siècle, exigeante envers elle-même, travailleuse infatigable des mots et du langage, d' un humour, d'une intelligence,d' une indépendance d' esprit,  d'une intuition et d'une acuité de vue sur le monde dans lequel elle vivait qui allait jusqu'à la prémonition (lire  "Une rose pour Morrisson" qui, deux ans avant, décrivait le mouvement de Mai 68 ) et d' une profondeur, rares et exemplaires. Un jour, j' en suis certaine, elle sortira du purgatoire dans lequel elle est encore actuellement et son oeuvre apparaîtra à nouveau pour ce qu' elle est : unique. Sa présence me manquera à jamais. Irremplaçable, inoubliable.

mercredi 6 mai 2009

"Mon" petit-duc (otus scops) est mort sans doute...

Je viens de voir sur Google que leur longévité était de six ans. C' est terrible... MON petit-duc n'existe plus, mais ses descendants reviennent sur leurs lieux de naissance, apparemment, et j' arrive encore à leur parler, peut-être ? Je ne sais pas. Dans mon imaginaire, il n' y a qu' UN petit-duc, peut-être se transmettent-ils le message : "il y a, à tel endroit, un être humain qui essaie de nous parler dans notre langue " et ils se passent le relais, de génération en génération (bis repetita). Je voyais, moi, un petit-duc, toujours le même, que je retrouvais chaque printemps jusqu'à l'automne. Mais alors, ce qui est vraiment étonnant, c'est qu'il y en ait toujours un -et même deux - qui me répondent : mémoire collective ou ... quoi d'autre ?  Même lieu, même dialogue (ou trilogue, le week-end dernier ) ? Mes histoires de petit-duc ne doivent pas intéresser grand-monde, tant pis, mais pour ceux qui tomberaient par hasard sur mon blog, s' ils se posent les mêmes questions que moi et aient vécu le même genre d' expériences, qu' ils m' en fassent part, merci.
Ce message est tout particulièrement adressé à Kriss, et à son émission sur France Inter le dimanche : "Kriss Crumble" qui me semble une émission parfaite pour tous les petits-ducs et leurs aficionados, et tous les farfelus de mon style : je vous embrasse, Kriss, même si ce n'est pas dimanche et si ce n'est pas légal

mardi 5 mai 2009

Les petits-ducs sont de retour

Je suis allée dans ma maison du Gard ce week-end et vendredi soir, j'ai tenté ma chance : j' ai commencé à chanter en langage petit-duc et ça a marché, il y en a un qui a répondu au loin, puis il s'est rapproché, est venu dans un des deux platanes, juste au-dessus de moi, puis un autre s'est manifesté un moment après, ce qui fait que nous étions trois, enfin je veux dire : deux vrais petits-ducs et moi. Mais alors, s'ils sont deux maintenant, lequel est "mon" petit-duc ?