saka

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mardi 26 juin 2012

et dire, et dire...

... que j'ai failli mourir ce week-end, écrasée par une armoire de mariage. Depuis quelques temps -pas mal de temps en fait-, je pense que le mariage est une institution assez pesante, j'en ai eu une confirmation matérielle samedi dernier, après m'être laissé persuader par mon téméraire et non moins  irréaliste de mari que nous pouvions déplacer latéralement à nous deux et avec nos petits bras ce monument en noyer massif. Je l'ai donc vue basculer vers moi qui me tenais bêtement face à elle, et dans deux grands hurlements et un énorme effort commun nous avons réussi un placage vers le mur -on a été meilleur que les équipes de France de rugby et de foot-ball réunies, d'après le peu d'infos retenues parmi celles qui m'ont été infligées à ce propos-, mais la portée symbolique de cet "événement" très personnel, qui n'aurait même pas fait un titre dans le journal local, ou alors en tout petits caractères et en page "faits divers" : "une sexagénaire -eh, oui !- meurt écrasée par une armoire de mariage " ne m'échappe pas. Mais qui sait encore, à l'époque Ikea et 2m20 maximum de hauteur de plafond, ce qu'est une armoire de mariage ? C'est une sorte d'oeuvre d'art, artisanal plutôt, avec une corniche très travaillée représentant en général deux oiseaux bec à bec- on était très prude à l'époque- unis dans une couronne de lauriers, avec souvent, un coeur percé d'une flèche en guise de nid, d'amour bien sûr. Elle contenait tout le trousseau de la mariée : draps brodés, linge de toilette, chemises, jupons etc. Toutes choses précieusement conservées et parcimonieusement utilisées. J'ai encore de la toile de drap, de mon arrière-grand-mère je suppose, non encore ourlée, ni brodée, et qui restera à jamais en attente de finition sans doute.
C'était mon moment de nostalgie et d'interrogation quant au perfectionnisme de nos aïeux (aïeules surtout) certainement dépourvu d'intérêt pour la plupart de ceux qui me lisent encore, mais tout de même, quel optimisme ? désir de s'inscrire dans le temps ? Je ne sais pas, mais j'aime dormir dans les draps brodés qui ont traversé le temps, ont été éventuellement reprisés mais avec quelle adresse, ce n'était pas l'époque du consumérisme, tout devait durer, au-delà de l'espérance de vie de chacun. Bon, il y a sûrement un côté négatif, évoqué au tout début de ce message, la pesanteur du mariage et de l'armoire qui le symbolisait. Avec ces portes fermées de très belles clés, mais clés quand même.
En ce qui concerne l'armoire citée, ainsi que je l'avais écrit dans un précédent message, ses portes ont été dérobées. Hélas ! Ou message positif d'ouverture ?

dimanche 24 juin 2012

maudit soit l'aedes albopictus !

Cette charmante petite bestiole, autrement nommée "moustique tigre", est invisible, inaudible et, je le parierai bien, sans saveur, ce qui l'indiffère sans doute vu que c'est elle qui nous boulotte. Elle est susceptible de nous transmettre la dengue, le chikungunia (pas sûre de l'orthographe) et prolifère désormais sur le pourtour méditerranéen et elle m'apprécie -du moins, ma peau- outre mesure. Je me retrouve avec des boutons énormes, style peste bubonique, qui ont l'agréable particularité de démanger abominablement, outre l'aspect esthétique catastrophique. Je suis sur le point de revêtir une burka pour profiter de mon jardin et de ma piscine ce qui va à l'encontre de mes valeurs et de mon bonheur à nager dans le plus simple appareil, oui, je sais, habitants du nord de la France, lire cela est dur pour vous qui attendez désespérément l'été mais au moins vous échappez à cet infernale bestiole, là, ce soir, il fait très chaud et je rêve d'aller prendre un bain de minuit mais j'ai PEUR, les piqûres que j'ai récoltées jeudi sont loin d'être guéries même si j'en apaisé le feu avec "Dapis Gel", homéopathique et très efficace (non, je ne suis pas payée pour en faire la pub) pour l'apaisement de ces terribles démangeaisons, on ne sait jamais, cela peut aider les personnes (sudistes au sens géographique du terme) dans mon cas. Tout cela pour en venir au fait que j'entendais dans ma voiture, revenant du Gard où sévissent d'autres nuisibles, humains en l'occurrence, une émission sur la protection des animaux, où il était dit que TOUT insecte avait un rôle bénéfique dans la nature (?). Je suis pour la défense des animaux, mais tout de même, me dis-je, en grattant mon épaule droite et mon cou bubonesques : " les moustiques (tigres ou "normaux" comme notre Président) , les puces, les tiques, les punaises, les poux, les mouches, les scorpions, les blattes, les cafards, quels sont exactement leurs bienfaits pour l'humanité ? " D'accord pour les araignées -que je ne tue pas, malgré leur aspect parfois rebutant et dont j'épargne les toiles- d'accord pour les serpents, mais pour ceux précédemment cités, j'ai quand même un sérieux doute. La protection animale c'est bien, mais, pardonnez-moi, si je chope un moustique tigre, hypothèse hautement improbable vu leur quasi-invisibilité et inaudibilité, je n'hésite pas une seconde, je l'écrabouille ! En conclusion, la défense tous azimuts de ce qui est vivant dans la nature me semble relever d'un extrêmisme comme les autres, c'est-à-dire éminemment critiquable, outrancier et nocif. J'attends une réponse d'un écolo scientifique et crédible en ce qui concerne mes propos ci-dessus quant aux espèces citées.

mercredi 20 juin 2012

j'en ai marre...

... du Var et du Gard, de tous les Collard et de tous les connards, du Vaucluse à la pe(i)n(e) dans la haine, des perruches blondes qui ânonnent les discours qu'elles n'ont pas écrit, des twitteuses revanchardes qui remettent les pendules à l'heure du bling-bling et du règlement de comptes perso, des prétendus amoureux de la France qui la poignardent dans le dos en ignorant tout de son histoire, des ignares et des décérébrés consentants qui boycottent le Chant des Partisans. Avant-hier, c'était le 18 juin, au lendemain des élections où le seul appel qui s'était exprimé dans mon Sud tant aimé était celui de la haine, du rejet, du repli, de la désignation d'un bouc émissaire. Dans les années 30, en Allemagne, puis ultérieurement dans l'Europe tout entière, c'était LE JUIF, maintenant c'est l' immigré, l' étranger, arabe ou noir ou rom -cependant européen- peu importe, l'ennemi c'est l' AUTRE, quel qu'il soit. Nous avons créé des ghettos, nous avons négligé l'effort primordial de l'aide à l'intégration mais, bien sûr, nous avons décrété que c'était l' étranger qui refusait de s'intégrer, c'est tellement plus confortable.

mercredi 13 juin 2012

ENFIN !

Pendant 5 semaines, j'ai été privée d'Internet et me voilà enfin reconnectée, reliée à ce monde virtuel dont j'ai pris conscience qu'il était extrêmement addictif, je me suis sentie tellement frustrée, je l'avoue. C'est donc une addiction supplémentaire à mon actif, tant pis. Le seul avantage que j'ai vu à cette situation, c'est que je me suis remise à l'écriture, au travail devrais-je dire, au seul vrai travail qui en vaille la peine à mes yeux et que j'espère arriver au bout du texte qui m'occupe l'esprit depuis si longtemps, texte qui correspond à un poids extrêmement lourd que je traîne depuis mon enfance et que je rêve de déposer enfin. J'ai beaucoup lu aussi, pendant ces cinq semaines, encore plus que d'habitude. J'ai dévoré en huit jours les trois livres de Haruki Murakami, "1Q84". C'est une oeuvre magnifique, un voyage entre deux mondes parallèles, dont celui que l'on pourrait désigner d' "irréel" donne au "réel" toute sa densité et un éclairage différent. Je ne me suis pas encore remise de cette lecture et j'ai du mal à en parler, il me faut encore, je crois, la laisser travailler en moi.