... que je ne cesse de renommer "La barque mystérieuse", je ne sais pas pourquoi. Où est le mystère dans ce silence qui n'en est pas un ? Quignard nous abreuve d'une richesse de mots et de pensées qui font écho chez moi, qui n'ont rien à voir avec le silence mais avec le cri, la proclamation. Oui, mais , le cri silencieux, la proclamation intérieure, douloureuse et muette qui ne peut se dire. Alors, en effet, ma propre confusion entre le "silencieux" et le "mystérieux" m'apparaît plus clairement car je me sens définie dans mon histoire personnelle par le silence et le mystère que je tente de transgresser sans y parvenir vraiment : juste des petites fenêtres, voire des "meurtrières" (!) dans mes tentatives d'élucidation par l'écriture.
Extrait, parmi tant d'autres merveilles, de "La barque silencieuse" (p.97):
" Ecrire ôte les fers. Les romans imaginent une autre vie. Ces images et ces voyages entraînent peu à peu des situations qui, dans la vie de celui qui lit, comme dans la vie de celui qui écrit, émancipent des habitudes de la vie. "
Et, plus loin : " Ecrire déchire la compulsion de répétition du passé dans l'âme.
A quoi sert d'écrire ? A ne pas vivre mort ".
Que rajouter à cela ? Rien. Sinon que j'aurais aimé l'avoir écrit moi-même (et que je l'ai sans doute fait, avec moins de talent, dans mes "carnets noirs" et cachés, adressés à moi-même).
Extrait, parmi tant d'autres merveilles, de "La barque silencieuse" (p.97):
" Ecrire ôte les fers. Les romans imaginent une autre vie. Ces images et ces voyages entraînent peu à peu des situations qui, dans la vie de celui qui lit, comme dans la vie de celui qui écrit, émancipent des habitudes de la vie. "
Et, plus loin : " Ecrire déchire la compulsion de répétition du passé dans l'âme.
A quoi sert d'écrire ? A ne pas vivre mort ".
Que rajouter à cela ? Rien. Sinon que j'aurais aimé l'avoir écrit moi-même (et que je l'ai sans doute fait, avec moins de talent, dans mes "carnets noirs" et cachés, adressés à moi-même).