saka

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samedi 31 décembre 2011

Oï, oï, oï ! Ouille, ouille, ouille ! Une année de plus et une année de moins ! Je sais, c'est récurrent, mais de plus en plus traumatisant parce que je ne les vois plus passer (les années) et, de plus, cette année-ci ( âgée de 2h40 minutes déjà !!!) est bissextile, donc de mon vrai anniversaire, et pan !  je me prends quatre ans dans la poire ! Cependant, bonne année à tous puisque c'est la tradition !

mercredi 30 novembre 2011

la vieillesse est un naufrage...

... ainsi que le disait de Gaulle. Mais avant la vieillesse, il y a le "vieillir", qui passe totalement inaperçu -ou presque, pendant un certain laps de temps- et où, avant le naufrage, on sent qu'on est juste en train de naviguer à vue, c'est-à-dire sans réelle appréhension de ce qui est à venir et sans certitude aucune d'accomplir ce que l'on se croyait toujours à temps d'accomplir.  Cela peut durer plus ou moins longtemps -on espère le plus longtemps possible, bien sûr- mais il y a un moment, un instant, où ça y est, on sent qu'on a basculé d'un temps illimité ou qu'on croyait tel à un temps compté, non plus indéfini et irréel, mais défini et pas forcément plus réel, et c'est là que le bât blesse : notre temps ne s'ouvre plus devant nous telle une voie royale mais se ferme, se rétrécit et pourtant on ne peut imaginer le moment où il ne sera plus. C'est sans doute la grâce ou la malédiction de la condition humaine, c'est, de toutes façons, son ambiguïté et ce qui en fait son prix, même quand il y a de moins en moins d'avenir, on est toujours en devenir jusqu'à l'heure ultime où on devient encore sans doute mais on ne sait ni qui, ni quoi, ni vers quelle destination.
C'était ma minute de philosophie du Café du Commerce. Et, ceci dit, je n'envisage pas ma fin avant d'avoir terminé le manuscrit en cours, sachant que mon corps physique ne me demandera pas mon avis.

dimanche 13 novembre 2011

j'aime...je n'aime pas...

Il me semble me souvenir qu'il s'agissait d'un livre de Jacques Drillon, à partir d'une construction semblable au "Je me souviens" de Georges Perec. Hélas, j'aime et je n'aime pas le bordel de ma bibliothèque personnelle : il faut être très motivée pour virer les deux premières rangées + les livres entassés au-dessus des deux rangées, multipliées par le nombre d'étagères. Bref, je renonce... A quand la bibliothèque idéale, dans une pièce totalement extensible, avec des livres sur une seule rangée, un escabeau roulant ? Jamais sans doute...
J'aime les livres qui m'entourent et qui me submergent.
J'aime les livres que j'ai lus et qui m'ont enrichie.
J'aime les livres que je n'ai pas encore lus et que j'ai envie de lire.
J'aime le livre que je lis en ce moment : "Lacan  lecteur de Gide" et je remercie Laurence P. qui me l'a offert (je suis une "fan" de Gide, de longue date, au risque d'être totalement démodée - mais je m'en fous- et de Lacan aussi dont, cependant, je n'aime pas tout ce qu'il a écrit et que j'ai lu mais que je n'ai évidemment pas lu intégralement.)
Je n'aime pas l'ami qui me trahit - désolée pour lui, je ne peux pas mettre au pluriel, exceptée une vieille trahison d'une "elle"pour les mêmes motifs - parce que j'ai essayé de l' (les) aider en leur consacrant beaucoup de temps, d' énergie et que, sans doute, l'ampleur de leur dette ou ce qu'ils vivent comme telle leur fait me haïr.
Je les ai aimés mais je me suis résignée à penser que je n'en ai rien à foutre. L'égocentrisme, l'incapacité à se mettre à la place de l'autre est une implacable condamnation à mort (psychique) et à la solitude dont ils disent tant souffrir. Mais quand ces gens-là me traitent de "conne", c'est curieux, cela me blesse affectivement -énormément- mais je ne prends pas au sérieux ce jugement et j'ai juste envie de dire : " c'est celui qui le dit qui l'est", selon la formule consacrée qui n'est sans doute pas aussi débile qu'elle en a l'air.
La moralité de cette (ces) histoire(s) devrait être : il ne faut surtout pas aider ses amis -ou que l'on croit tels- mais (version optimiste) il en existe sans doute d'autres, des "vrais"... que l'on peut aider en toute impunité, et qui peuvent vous rendre la pareille, je l'espère !!!

jeudi 3 novembre 2011

Episode cévenol...

J'ai peur, très peur pour ma maison du Gard, pour la petite ville de Sommières que j'aime tant, soumise aux "vidourlades", le Vidourle si beau, si paisible en temps ordinaire mais qui, gonflé par le déluge, déborde et envahit la ville, ravageant tout sur son passage. J'aime tant ma région, excessive, et inquiétante : sécheresse, inondations mais si belle. Si j'y vivais au moins, je pourrais veiller, espérer, deux cent kilomètres m'en séparent, ce n'est rien et c'est beaucoup. Et je ne peux plus rien sauver puisque je n'ai plus d'étage. Dans cette maison j'ai vécu de grands moments de bonheur -et d'écriture quand j'y étais seule- et de grands chagrins : je l'ai vu ravagée par la grande inondation dite "de Nîmes", par le feu, par le cambriolage, j'y ai vécu plusieurs vies et je serai enterrée tout près d'elle, je l'aime et je la crains. Pourquoi, comment, une maison peut-elle être aussi importante ? Je ne peux me résoudre à penser qu'elle n'est qu'un bien matériel, je sais, au fond de moi, qu'elle a un tout autre sens. Je me demande seulement jusqu'à quand je pourrai supporter une relation aussi intense. Peut-être, sans doute, me faudra-t-il accepter qu'elle ne soit plus un jour que le souvenir d'une passion, d'une partie de mes origines, de mes meilleurs souvenirs d'enfance. Je n'arrive pas encore à y renoncer.

mercredi 5 octobre 2011

La bascule du souffle

C'est un livre de Herta Müller, prix Nobel de littérature 2009 si j'ai bonne mémoire -ah, ben, oui ! c'est inscrit sur la quatrième de couverture-, finalement ces prix Nobel ont une utilité, ils nous font parfois découvrir des écrivains dont on ignorait même l'existence, et souvent des poètes, ce qui est une bonne chose, vu la confidentialité de la poésie contemporaine.
Je suis donc en  train de lire ce livre, après avoir lu "La convocation " il y a quelques mois. Ce ne sont pas des livres faciles à lire, mais le style est totalement fascinant, le style évidemment (n'oublions pas qu'il s'agit d'une traduction) et surtout cette faculté de rendre vivants et indépendants les objets environnants, les différentes parties de notre corps physique et notre ressenti psychique ET physique ! C'est absolument nouveau et exceptionnel (pour moi) , c'est, aussi, terrible et même terrorisant parce que l'on est face à des personnages en même temps dépersonnalisés par un régime politique ("La convocation") auquel s'adjoint un régime concentrationnaire ("La bascule du souffle"), certes en apparence moins "génocidaire" que le régime nazi, mais pourtant empreint d'un système idéologique atroce, meurtrier, et encore plus hypocrite : la cible n'est pas "les juifs" malgré l'antisémitisme notoire de Staline, mais tous ceux qui sont jugés opposés à la toute-puissance de la pensée et de l'action du chef. C'est-à-dire d'un arbitraire total, sans critères raciaux, religieux, politiques.
Je ne livre pas ces considérations à tout un chacun pour absoudre en quoi que ce soit l'épouvantable génocide nazi, (ou plutôt LES génocides nazis) : outre la Shoah, le génocide des malades mentaux,  des Tziganes, des homosexuels etc. Non, simplement, je voulais livrer quelques réflexions - à la limite du cliché ou peut-être même en plein cliché - pour faire éventuellement une piqûre de rappel : ne nous laissons pas aller à une absence d'esprit critique, n'oublions RIEN (l' histoire est une continuelle répétition), et surtout pas d'avoir un regard et une analyse critiquse sur tous les sujets et en toutes circonstances.
Désolée pour mes quelques lecteurs, j'ai dû leur sembler très chiante -s'ils sont arrivés jusqu'à cette conclusion- , mais il me semble que sonner l'alarme est de plus en plus nécessaire.

samedi 24 septembre 2011

tous ces livres...

... qui m'entourent, me menacent en piles instables et se cachent dans de doubles rangées horizontales ou verticales dans mes toujours insuffisantes bibliothèques, je les aime, je les hais. On devrait pouvoir se séparer d'eux pour n'en garder que le contenu immatériel, mais j'en arrive à un point où il m'est impossible de n'avoir pas l'objet sous les yeux, où je dois feuilleter, compulser, pour me remémorer ce que j'ai aimé, ce qui a été primordial, ce qui m'a conduite à une pensée autre, différente, plus ouverte peut-être, ce que j'ai oublié -peut-être totalement à tort-, des choses qui ont été importantes à un moment, un passage, de ma vie et dont j'ai oublié maintenant pourquoi ils ont tellement compté. Les livres, c'est comme les gens, on pense qu'ils sont indispensables, qu'on ne pourra jamais cesser de les aimer et pourtant... Ce qui est terrible, c'est d'être incapables de s'en séparer, de penser  : "celui-là, il ne m'apporte plus rien, il fait partie de moi maintenant" ... Parce que c'est sans doute une erreur : ce qui nous a construit, constitué, en tout cas en ce qui me concerne, je ne peux pas m'en séparer, le mettre au rebut. Je n'ai jamais pu jeter un livre, c'est impensable, c'est comme si je m'amputais d'une part de moi-même.

lundi 29 août 2011

extraits de la préface de "Musique pour caméléons" de Truman Capote

"J'ai commencé à écrire à huit ans -comme ça, d'un coup, sans être inspiré par le moindre exemple. Je n'avais jamais connu personne qui écrivit.(...) Un jour, je me suis donc mis à écrire, ignorant que je m'enchaînais pour la vie à un maître très noble mais sans merci. Quand Dieu vous gratifie d'un don, il vous gratifie aussi d'un fouet ;.  et ce fouet est strictement réservé à l'autoflagellation." (...)
Avant même de lire ce texte et donc cette préface, Christiane Rochefort m'avait dit  : "Dieu t'a fait un don, tu n'as pas le droit de le négliger." J'ai été très frappée ( bing et bang  ! ) par cette coïncidence (?) d'autant plus que moi aussi j'avais commencé à écrire à sept ou huit ans et que : (suite de la préface)
"Je trouvais cela très amusant - au début. Cela cessa de l'être lorsque je compris la différence entre ce qui était bien ou mal écrit et fis ensuite une découverte encore plus alarmante : la différence entre ce qui était très bien écrit et l'art véritable : une nuance subtile mais impitoyable. Après quoi le fouet s'abattit ! "

Voilà. Pour tous ceux qui écrivent, ces mots sont à méditer, à lire et relire, magnifique et exacte définition de la difficulté de l'art d'écrire, de tout autre art aussi (peinture, sculpture, composition musicale, photo etc.), cette "nuance subtile mais impitoyable" du "très bien écrit (peint, sculpté, etc. )"et de l'art véritable, l'art de créer sa propre interprétation, sa propre musique -pas forcément pour caméléon- son propre vécu, ressenti, tout en réussissant à le partager avec d'autres. Et le fouet ne cesse de s'abattre ! Et quand il ne s'abat pas ou qu'il me laisse sans réaction - depuis plusieurs mois c'est le cas- je ne trouve plus vraiment de sens à ma vie.

samedi 27 août 2011

à propos de Truman Capote

Je viens (enfin !) de lire l'interwiev de Truman Capote publiée dans "Le Nouvel Observateur" du 4 au 10 juillet 2011. J'avais acheté ce numéro du "Nouvel Obs" après en avoir entendu parler à la radio et ce soir m'a paru le bon moment pour le lire, je ne sais pas pourquoi. Truman Capote est un nouvelliste hors pair, même s'il a été plus ou moins découvert en France, ou en Europe, pour son roman-enquête-témoignage : "De sang-froid", ouvrage tout à fait passionnant et remarquable. Pour moi, cependant, et pour Christiane Rochefort à qui j'avais prêté ce recueil de nouvelles :"Musique pour caméléon", les nouvelles et la préface ont été éblouissantes, nous en avons longuement parlé toutes les deux. La préface est une réflexion sur le travail d'écriture et son analyse d'une extrême clairvoyance. Peut-être arriverai-je à en parler plus précisément un jour ou un soir, mais, là,  je suis vraiment fatiguée. Je ne peux simplement qu'insister : pour ceux qui se passionnent pour la littérature et le travail de l'écriture littéraire, il faut lire "Musique pour caméléon" (en France, en "Folio", me semble-t-il) et surtout cette préface, pure merveille de réflexion sur l'écriture et l'importance extrême du style.
Dans l'interview, Truman Capote cite des auteurs dont j'ai lu toutes les oeuvres et que j'aime autant que lui : Flaubert, Tourgueniev, Tchékov, Henry James,, Rilke,  Maupassant, Proust, Willa Cather et bien d'autres. Tous, grands parmi les grands, à lire, à déguster, passionnément.

jeudi 18 août 2011

à propos de Céline (Louis Ferdinand)

J'ai vu ce soir sur la chaîne "Histoire" un documentaire en trois parties sur Céline, qui date de 1976, réalisé par Claude-Jean Philippe (ah ! le "Ciné-Club" de France 3 qui, à l'époque, devait avoir une autre dénomination) et Monique Lefèvre à qui je demande pardon de ne savoir absolument plus qui elle était. C'était intéressant, mais j'ai plusieurs regrets : les gens qui s'exprimaient n'étaient pas toujours identifiés par un sous-titre inscrivant leur nom, donc, en-dehors de Philippe Sollers, reconnaissable malgré ses presque trente ans de moins,  Michel Polac, Barjavel, il y en a d'autres qui étaient totalement non identifiables, c'est quand même dommage pour ma curiosité et surtout pour eux. Ce qui m'a beaucoup dérangée, c'est que à propos de l'antisémitisme de Céline et des ignominies qu'il a écrites à ce sujet, les uns et les autres tentaient de trouver des arguments pour justifier cet aspect totalement odieux et insupportable, et tout au moins le minimiser et qu'en définitive, aucun de ces arguments n'était convaincant, et j'ai même été indignée par la lâcheté de certains de ces propos. Tous ces braves gens étant convaincus du talent, du génie de Céline, voudraient bien effacer cette tâche indélébile et inexcusable qui pénalise son oeuvre. Est-ce vraiment recevable de dire "c'était un homme du 19ème siècle", c'étaient les "valeurs de la France en ce temps-là MAIS c'était un génie". Et alors ? Et après ? Cela ne me convainc que d'une chose, c'est que personne ne peut prétendre au génie à 100°/°. Et peut-être d'une autre chose, c'est que, si le génie peut dispenser d'une morale humaine "a minima", alors je me réjouis de n'être pas un génie. Ceci dit, je vais faire un effort : tenter de relire au moins "Voyage au bout de la nuit", les autres m'étant tombés des mains sans espoir, ni désir d'y revenir. Il est bien possible que je préfère l'humanité au génie et je ne m'en sens pas plus bête pour autant.
Aux yeux des inconditionnels de Céline -s'il y en a qui lisent ces modestes réflexions- je vais passer pour une pauvre débile intellectuellement sous-développée, mais qu'ils sachent que leur jugement ne m'atteint en rien, vraiment rien : antisémitisme et autre forme de racisme témoignent à mes yeux -et mes oreilles- pour ceux qui en sont atteints d'une forme de défaut de raisonnement et d'intelligence totalement rédhibitoires.

lundi 15 août 2011

de retour d'Alsace...

Eh oui ! J'ai découvert -trop rapidement et donc mal- une région magnifique, j'étais dans un hôtel bio-spa au coeur du parc régional des Vosges, l'hôtel est génial, le spa, la cuisine, le cadre, tout est parfait. Cinq jours de pur bonheur, dans une forêt dune variété, d'une densité telles que nous ne pouvons les imaginer, nous habitants du Sud-Est, des arbres immenses, majestueux... Bref, un changement total. Qu'est-ce que ça fait du bien de partir ! Evidemment, j'ai lu, lu, en quantité : le dernier Fred Vargas, excellent (mais je suis une fan, donc pas forcément objective), "Un été sans les hommes" de Siri Husdvet -désolée, mais pas sûre de l'orthographe de son nom et comme je l'ai prêté, je ne peux pas vérifier-, un polar terrifiant  : "Au-delà du mal" de Shane Stevens, "La délicatesse" de David Foenkinos, je dois dire que j'ai été agréablement surprise, vu le succès et les divers prix remportés par ce livre je m'attendais au pire, eh bien non ! j'ai aimé l'écriture, l'histoire, l'humour qui permet de ne pas tomber dans le mélo. Bref, j'ai beaucoup lu, beaucoup regardé, beaucoup écouté la nature. Pas de petit-duc là-bas, je suis un peu triste de ne l'avoir que brièvement entendu et même pas aperçu, les trois jours de juillet où j'étais dans la maison du Gard. Quand j'y reviendrai en septembre ou octobre, il aura déjà migré. J'en parle toujours au singulier, mais il est évident qu'ils sont plusieurs, et nombreux, cependant j'aime l'idée qu'il n'y ait qu'un seul petit-duc pour moi, un seul interlocuteur ou bien, au pire, qu'ils se passent le message, de génération en génération : "il y a, dans ce petit village du Gard, une humaine qui nous parle". J'espère qu'il(s) va(vont) chanter leurs trois notes de flûte dans le cimétière de Calvisson où ma mère repose depuis exactement 13 mois, le 16 juillet 2010 auprès de mon frère et selon son voeu avec mon livre dans son cercueil " un froissement d'aile" où je parle du petit-duc et de nos échanges. Je pense que ce voeu stupéfiant pour moi - je craignais qu'elle lise ce livre et le déteste, vu le tableau abominable de mon enfance- est surtout dû au chapître sur son frère et donc mon oncle, tant aimé, et qu'il ait -ce chapître- totalement évacué ou minimisé le reste. Je n'oublierai jamais le jour où elle m'a dit : "J'aime tellement ce livre que je veux être enterrée avec". Mystère de la littérature (bien grand mot pour moi et mon "oeuvrette") et/ou de l'écriture puisque le précédent roman "Bleu amer" l'avait tellement traumatisée, alors qu'il n'était pas autobiographique, de toutes façons beaucoup moins que la première partie d' "un froissement d'aile" (histoire d'une petite fille, puis femme, dont la mère est morte dans sa petite enfance) et dont elle m'avait dit  : " Est-ce que tu as autant souffert dans ton enfance ? " Maintenant que j'écris à ce sujet, je me demande si elle n'a pas interprété la mort de la mère de l'héroïne du roman comme une mort symbolique de sa part, c'est-à-dire son incapacité à assumer son rôle de mère, protectrice, alors que ce qu'elle nous demandait c'était de la protéger, nous, "leurs" enfants de la défection de son mari et notre père, qui n'était pas du tout "notre père qui êtes aux cieux", mais celui qui nous entraîne vers l'enfer dans la déchéance et l'incapacité de retenir son amour.
Eh bien l'Alsace m'aura mené loin, très loin. Ce qui est intéressant, c'est je ne suis pas passée loin de la ville natale de mon père  : Nancy". Il paraît que c'est une très belle ville.

jeudi 28 juillet 2011

"la route"

Je viens de lire ce livre de Cormac Mac Carthy, je me suis enfin décidée à le lire, le thème m'effrayait, je n'ai pas vu le film, mais je crois que je ne le verrai jamais. C'est un livre magnifique et terrifiant, je pense plutôt bien traduit, j'y ai appris un adjectif que je ne connaissais pas  : "tortu" (eh bien, oui, j'ai mes lacunes) à propos des arbres calcinés qui parsèment le douloureux cheminement de ce père et son enfant dans un monde dévasté, carbonisé, vers le Sud et l'espoir d'un peu moins de froid, moins de dangers venus des survivants à ce qui doit être, sans doute, une catastrophe nucléaire. J'avais, pendant ma lecture, la sensation qu'il s'agissait peut-être d'une prémonition ou de la probabilité d'une apocalypse provoquée par les hommes, leur incurie, leur inconséquence et la capacité des humains à retrouver leur part animale, et pire barbare quand il s'agit de survivre. Et, après ce qu'il s'est passé à Fukushima, je pense que ce livre a un écho amplifié. Je ne regrette pas de l'avoir lu, mais c'était dur. En fait, ce qui m'a décidé à l'acheter, c'est cette nouvelle collection ". 2",  des éditions Points Seuil, ces petits livres de la taille d'un agenda qu'on peut glisser dans la poche d'une veste. J'ai entendu des critiques et différents points de vue sur l'intérêt et l'utilité de ces livres réellement "de poche", et, en ce qui me concerne, je suis pour, je trouve ça génial, et si j'ai choisi "La route", c'est parce que j'avais lu tous les autres et que l'attrait de ce nouveau format l'a emporté sur ma crainte du contenu du livre !
J'espère ne pas faire trop de cauchemars, mais allez-y, lisez-le, c'est un grand livre !

mardi 21 juin 2011

je suis irrésistible...

... du point de vue de mes chats, bien sûr. Ce qui est déjà mieux que rien. Sauf que leur demande de câlins, de caresses, d'amour me cassent un peu (beaucoup, parfois) les pieds. Il paraît que le "ronronnage" d'un chat apaise, fait baisser la tension, alors quand il y en a deux, qu'est-ce que ça doit être ?! Je vais peut-être finir hypotendue, en état de léthargie totale. Le problème, c'est l'ordre de priorité, le gros noir (primo-arrivant, orphelin précoce non sevré) VEUT être dans mes bras et me baver dessus abondamment, la grise tigrée doit se rabattre sur le haut du canapé à cinq centimètres de ma tête, j'ai un ronron dans l'oreille gauche, un autre dans l'oreille droite et leurs sacrés foutus poils qui volent partout et s'agglutinent sur mes vêtements. Le temps que je passe à me brosser et le budget investi dans les brosses adhésives me semblent absolument scandaleux et de toutes façons abusifs ! Je me demande pourquoi je me laisse toujours avoir du point de vue affectif et compassionnel, tant avec les humains qu'avec les animaux, sans doute une vieille culpabilité et/ou culpabilisation héritées de mon enfance culpabilisante (trois fois la "culpabilité " -et de quatre !-  dans la même phrase ). Je me demande à quoi m'ont servi mes années d'analyse ? Question qui mérite d'être approfondie mais pas ce soir.
Rien à voir, mais hier j'avais le moral dans les bottes (rangées cependant pour l'été) et j'ai lu "La tarte et le suppositoire" de Michel Houellebeurre, Prix Concours 2010, préfacé par Fabrice Del Dingo, c'est plein de jeux de mots et de contrepèteries du même acabit, par moments totalement absurde et surréaliste, et j'avoue avoir bien ri pendant une vingtaine de minutes (ça fait à peu près une quarantaine de pages), ce qui, d'après ce que j'ai lu un jour, a augmenté mon espérance de vie - mais je ne sais plus dans quelle proportion, désolée- Merci à mon amie Larck qui, lors d'une virée entre filles, m'a incitée à commander et lire ce pamphlet !

mercredi 15 juin 2011

dans la panique...

... il y a une certaine réalité et, en même temps, un refus d'assumer un prétendu statut de créateur(trice). Si j'ai réussi à trouver ce soir une expression qui me convenait bien que la saloperie de système l'ait avalée, je devrais pouvoir la retrouver. Et, en même temps, non, il peut exister des moments de grâce qui ne pourront pas forcément se reproduire. C'est ça qui me donne le blues. Et qui oblige à la modestie : j'ai écrit quelque chose qui me plaisait, c'est-à-dire avec un devenir possible et cela m'a été enlevé et je ne sais pas si j'arriverais à retrouver cet élan, qui était peut-être bidon dans son expression mais avec la force d'un sens peut-être, à retravailler. Parce que, finalement, c'est sans doute ce que j'aime le plus dans l'écriture : travailler, travailler pour pouvoir partager tout ce qui me traverse.

Oh non !!!!

Non, non, non, non ! Depuis deux jours, j'avais retrouvé le travail, celui de l'écriture, et ce soir je pense que j'avais fait du BON travail, plein de corrections et du texte nouveau, à relire demain et retravailler sans doute mais c'était nouveau, ça me plaisait. Est-ce qu'il y a un sort contre moi ? Il y a eu un bug, j'ai perdu tout ce que j'avais écrit, je n'arrive pas à y croire. Comment est-ce que je vais retrouver tout ça, comment, comment, comment ? Putain de merde, je hais les ordinateurs, je hais l'informatique, ça me donne envie de me flinguer ! Le problème c'est que je n'ai pas de gun . Et d'avoir écrit ça, ça ne me soulage même pas, je suis désespérée.

vendredi 27 mai 2011

3 minutes 30...

... ou l'éternité. Depuis que j'ai entendu ce terrible décompte à la radio (à la télé aussi, je présume  ? ), je suis taraudée, obsédée,  par ce laps de temps, si bref, et si long. Comment dire adieu à la vie en 3 minutes 30 secondes ? Je pense à tous ceux qui aimaient, attendaient ces 228 personnes, quand ils entendent ÇA : 3 minutes 30 secondes de chute de l'avion avant le crash, comment peuvent-ils supporter, concevoir, la pensée de  ce temps si bref, si long, où leurs aimés ont eu conscience, avant eux, qu'ils ne se reverraient jamais ? Ce désir de "savoir" des victimes collatérales de  ce genre de catastrophe -j'ai du mal à dire "accident"- n'est- il pas un peu masochiste, ou de l'ordre de la culpabilité du survivant (pourquoi n'étais-je pas dans l'avion avec lui, ou elle, à sa place, pourquoi est-ce que moi, je dois vivre et supporter l'insupportable ? ). Comment peut-on dire que seuls les membres de l'équipage ont compris qu'ils vivaient leurs dernières 3 minutes 30 secondes, et pas les passagers ? Sans doute une façon de consoler les endeuillés mais j'ai du mal à y croire : quiconque a vécu des turbulences et des trous d'air dans un avion sait que, à moins d'être profondément endormi sous l'effet d'un anxiolytique ou d'un somnifère, il n'est plus qu'un fétu de paille, un grain de poussière, ou ainsi que l'écrivait Pascal un ciron ( symbole de l'extrêmement petit ) dans l'univers.

lundi 16 mai 2011

Ah, les doigts bleus !


Comme je suis têtue, les voilà mes doigts bleus ! Assortis au peignoir de bain, mais là j'ai pas fait exprès. Je sais, je suis parfaitement ridicule, mais là j'ai fait exprès. C'est bien la première fois que le psoriasis me fait rigoler, alors j'en profite !

dimanche 15 mai 2011

eh ben, c'est raté !

Je voulais juste mettre une photo de mes doigts psoriasisés mais sublimés par des pansements bleus (nommés "Coban") qui leur donnent des airs de doigts de schtroumpfs, mais cette nouvelle organisation de blogspot me perturbe complètement. Too much is too much, je renonce à comprendre (bravo à l' "écrivaine" française contaminée par l'impérialisme de la langue anglaise ! ). Trop c'est trop, ça fait sens aussi.
Alors, bon, je vais essayer encore, mais je me demande qui, vraiment qui, peut s'intéresser à des pansements bleus, à part moi. C'est sans doute idiot, mais ça me fait l'effet de sortir du "médical" parce que c'est un bleu vraiment "flashy" (encore bravo à l'écrivaine française ! )
Eh bien, c'est vraiment raté puisque nulle trace de pansements bleus et puisque subsiste un souvenir de cigare, alors que j'ai arrêté !!!
P.S. : D.S.K. C. S. KI ! Non ? Moi je ne sais pas, mais ça sent le coup monté. Trop de coïncidences, de harcèlement depuis une dizaine de jours (la Porsche, les propriétés, les costumes etc. etc. pour que seul le hasard soit à l'origine d'une "affaire" pareille.

mercredi 4 mai 2011

L...

J'ai entendu une chanson d' L ou faudrait-il plutôt écrire "de L. ?" A l'oreille, c'est moins joli même si c'est  plus correct du point de vue de la syntaxe, et puis ça enlève du sens... Ça m'a plu : jolie voix, jolie musique et paroles intéressantes. Nous avons un point commun avec L. : j'ai écrit "Un froissement d'aile" avec en arrière-pensée : "Un froissement d'elle", jeu non pas sur les mots : "L"n'est pas un mot, mais une lettre qui commence par "l"  (étrange, non?). Mais bien sûr, je pense que cette désignation de soi-même par "L" ou "Elle"(et peut-être L a-t-elle eu une envie d'ailes, d'être pourvue d'ailes et s'envoler, filer à tire-d'aile, comme je l'ai ressenti moi-même et le ressens encore) est l'expression d'une difficulté à se nommer "moi"? Peut-être parce que ce "moi" n'a pu exister, se développer totalement, parce que "elle" est désignée par les autres, non pas comme un sujet, un être à part entière, mais comme quelqu'un d'autre que le (ou les ) désignataire(s) - étrangement, je pense aux parents, ah, ah, ah ! - considèrent comme un objet extérieur, malléable et manipulable à merci.
Il est étrange que ce que je viens d'écrire là me semble très clair, alors que les rares lecteurs qui me suivent encore doivent se sentir complètement largués, mais peut-être pas tous, après tout ?
Je ne devrais sans doute pas me réjouir d'avoir écrit ce message plus ou moins fumeux (oh, comme j'aimerais re-fumer !!! mais non, non, non !) mais pour moi, écrire est une preuve que j'existe encore.
A ce propos, lisez ou relisez ce texte  magnifique de Borges : "Borges et moi" (je suis à peu près sûre de l'avoir déjà cité dans ce blog, c'est un texte qui a tant de sens) dans lequel se révèle toute l'ambiguïté de cette double identité : celui ou celle  que l'on se sent être intimement et celui ou celle dont l'image sociale est un faux double puisque l'on ne se reconnaît pas vraiment dans ce que nous renvoie l'autre : un reflet, tremblé, déformé, un autre issu de l'autre. C'est pour cela, qu'à mon sens, il ne peut y avoir de réelle communication. Seul, du début à la fin, c'est la condition humaine mais qui n'empêche pas l'amour, l'empathie, le bonheur de se fréquenter, de se côtoyer, de se parler etc.. Toutes choses merveilleuses mais qui ont leurs limites : une des choses primordiales pour moi (et même pour "elle") c'est de conserver, d'entretenir cette lucidité  : nous sommes seuls ensemble, mais sûrement pas "ensemble, c'est tout ", ne perdons pas de vue qu'avant d'être ensemble avec les autres, il faut s'efforcer d'être ensemble avec soi, autrement dit recoller les morceaux autant que possible puisque, à peine nés, nous sommes réduits en miettes.
Désolée de cette logorrhée, mais personne n'est obligé de lire jusqu'au bout mes élucubrations qui, Dieu merci, se sont fait rares ces derniers temps.

dimanche 10 avril 2011

Chanter...

Je reviens ce soir d'un stage de week-end : "souffle voix chant", quelle expérience étonnante ! J'avais déjà essayé deux fois : "souffle-voix", mais le chant en plus , c'est extraordinaire ! J'ai la sensation d'avoir trouvé une autre voi("x" et "e"), peut-être la (les) mienne(s) ? J'ai toujours tellement aimé chanter et écouter les opéras, lieder, chanteurs (chanteuses) de jazz. La voix est un si bel instrument, celui que je préfère je crois. Les gens que l'on rencontre lors de ces stages sont si variés, si riches dans leur diversité, et si proches paradoxalement, mus par le désir de trouver, d'exploiter leur voix, d'écouter et d'entendre celle des autres, et  de chanter, chanter, au-delà du cri, celui du nouveau-né,  de travailler, exprimer, transformer ce cri universel en une musique , un son, un timbre, uniques. Merci et bravo à notre "guide", Dany, pour son talent, sa capacité à accompagner chacun de nous dans son chemin personnel, et collectif, puisque nous faisons partie d'une espèce dite sociable, et ressentie en l'occurrence comme telle, à juste titre, dans ce partage d'une quête et d'une passion : chanter.

mardi 29 mars 2011

30 mars...

Eh bien, dans ma tête, je suis au 29 mars, puisque cette soirée-début de nuit fait partie du 29, et pas du 30. Ce doit être un vieux reste d' enfance, on est demain soit quand il commence à faire jour, après qu'on s'est couché, qu'on a dormi et qu'on s'éveille. La nuit dernière, j'étais à New-York, c'est-à-dire en rêve, un New-York totalement onirique, personnel, avec ma mère  -décidément depuis qu'elle est morte elle est toujours ou presque dans mes rêves- mais qui cela peut-il intéresser, qui ?
Finalement, Danielinu avait raison quand il m'écrivait : " Mais il est terriblement intime, ton blog ! "   Pourquoi "terriblement" ? Je ne sais pas. Je crois que l' "intime" est "terriblement" partagé par énormément de gens. Je crois qu'être le témoin actif - ou du moins présent- de la déchéance physique et mentale d'un parent tendrement aimé, et dans l'enfance éventuellement vénéré parce que protecteur, bouclier devant la dureté du réel, est une expérience extrêmement difficile, il y a une inversion des rôles qui n'est pas évidente, très dure à vivre. Et puis il y a l' après, on s'en veut d'avoir ressenti cette colère, cette révolte devant une accablante réalité que l'on refuse : "ce n'est plus elle (ou lui)". Eh bien, c'était peut-être le "lui" ou "elle" de "leur" enfance, de "leur" expérience de vie qu'il nous a fallu, tout d'un coup, prendre en charge et assumer parce qu'ils n'en avaient plus la force. Mais que c'est difficile !
Je sais, Danielinu, il a l'air terriblement intime, mon blog, mais je le crois aussi très universel sur le plan de l'expérience humaine.

dimanche 27 mars 2011

Changement d'heure...

Officiellement, il est 1h47 (je préfère : 2h moins le quart mais c'est pareil). Je déteste et aime ce changement horaire: moi, lève tard et couche tard, je bénéficie d'un allongement du temps de lumière qui me sort de ma déprime hivernale. Paradoxe : j'aime la nuit mais aux heures de nuit, la nuit en novembre-décembre à 5 heures de l'après-midi, je hais, souffre, trouve cela inacceptable, angoissant. La nuit ne me semble acceptable qu' à partir du moment où toute activité humaine est réduite, arrêtée, où la majorité des gens dorment, alors là, j'accepte l'absence du soleil, de la lumière et j'aime être éveillée, sans me sentir seule. Ces longues nuits d'hiver qui commencent à 17h-17h30 alors que tout grouille, les gens à la fin du travail, se bousculant dans les rues, les transports, me semblent inhumaines, inadaptées et sources de stress et d'angoisses.
Il est 2 heures du mat', pour moi coeur de la nuit. Tout à l'heure (j'avais écrit "demain"), je vais être crevée, inadaptée. J'ai finalement la chance de décider que je n'en ai rien à faire du changement d'horaire, je serais totalement en phase avec moi-même, ce qui n'est pas si fréquent.
Vieillir peut présenter des avantages, dieu merci.

vendredi 18 mars 2011

La lune noire est en Poissons...

C'est très poétique, non ? Diagnostic astrologique pas terrible, mais beau titre de nouvelle ou roman. 

dimanche 13 mars 2011

de retour...

Me voici revenue après quasiment quinze jours d'absence, sans Internet. C'est curieux mais ça ne m'a pas vraiment manqué. J'ai pris connaissance de mes courriels, en gros 10 sur plus de 200 m'intéressaient vraiment, idem ou quasi sur Facebook. J'ai la sensation d'être dans le superficiel, à la surface des choses, des relations humaines qui , de plus en plus virtuelles, ne sont que des erzats de relations.
Dès que je reviens ici, je retombe dans le marasme. Décidément je n'aime pas cette ville.

dimanche 27 février 2011

ce soir je me sens mieux...

... mais tout étant relatif, je me réjouis certes de l'éjection de la dénommée M.A.M. mais je reste consternée par sa lettre de "démission", écrite très certainement le revolver (symbolique) sur la tempe, parce que, non, elle ne comprend pas, n'a commis aucun "manquement", bref elle est la victime d'un complot etc. etc.  Jouez, violons, la complainte de la ministre des "affaires étrangères", qui, s'était un peu mélangée les pinceaux entre ses vacances (privées), ses affaires immobilières  -oh, pardon ! celles de ses parents, offerts de façon" inique" aux vautours de la presse !!!- et sa fonction dont le qualificatif d'affaires "étrangères" semble lui être resté étranger. Cela me fait penser au procès de Nuremberg - toutes proportions gardées, évidemment - où tous les prévenus semblaient frappés d'aveuglement total devant les faits d'accusation qui leur étaient signifiés et protestaient de leur totale innocence et ignorance  : elle n' a pas dit , la M.A.M. ,qu'elle n'était pas au courant de ce qui se passait en Tunisie pendant qu'elle y était ? elle n'a pas proposé devant l' Assemblée Nationale de faire profiter du "savoir-faire"de nos forces de sécurité ce pauvre petit Ben Ali victime d' "émeutes" de gens très mal intentionnés ? Elle est peut-être victime, mais ce serait plutôt de l' Alzheimer ? Ou alors, elle nous prend pour des cons ?
Personnellement, j'opterais pour la deuxième hypothèse, et j'ajouterais qu'elle n'est pas la seule...
En tout cas, bon vent ! Et surtout pas à la revoyure !

dimanche 20 février 2011

entre deux quintes de toux.

Aujourd'hui, bronchiteuse, mi-comateuse, vautrée sur mon lit, entourée de livres et m'endormant toutes les deux ou trois pages parce que trop épuisée, je tombe sur une citation qui m'électrise : il me semble que c'est quelque chose que j'essaie de dire depuis que j'écris. Contexte : un livre de Marcel Migozzi, poète, "Eclats d'enfance toulonnaise (1936-1952)", illustré de croquis d'un peintre et ami que j'aime beaucoup (en tant que peintre et en tant qu'ami) Serge Plagnol, publié chez Géhess Editions (que j'aime beaucoup aussi et qui font un travail formidable). Je tiens à préciser tout cela, parce que je ne connaissais pas cette phrase de Georges Perros et que je suis reconnaissante à Marcel Migozzi de me l'avoir fait découvrir et en quelque sorte, offerte :
"L' écrivain n'est jamais que le nègre de l'enfant qui a déjà tout vu"
Pour moi, c'est primordial, c'est ce que j'essayais d'exprimer lors d'une interview avec un journaliste (Jean-Rémi Barland) de "La Provence": être adulte, c'est devenir un enfant lucide", que je corrigerais maintenant par : "être adulte, c'est accepter d'avoir été un enfant lucide et de le rester, envers et contre tout". Ecrire, c'est, en effet, être le "nègre" (bien entendu, au sens littéraire du terme) de cet enfant lucide qui refuse de devenir un adulte aveugle à l'essentiel. 

lundi 7 février 2011

j'ai honte ...

... d'être française. J'ai honte d'être représentée par des gens méprisables, sans honneur. Je veux parler, entre autres, de "la" (je ne peux pas me résigner à dire "notre") Ministre des Affaires Etrangères qui a sévi auparavant dans d'autres fonctions semblables dont je ne me souviens pas (la Justice, il me semble ! les Armées aussi, non ?),  mais où elle n'a apparemment pas été particulièrement brillante, pourquoi l'aurait-elle été d'ailleurs, elle ne semble avoir aucun autre talent que de servir sa propre cause. Je ne comprends pas au nom de quoi, dans une démocratie puisque cela semble être le cas de la France, des gens aussi dramatiquement incompétents sont reconduits en permanence dans des fonctions de Ministres d'Etat. Je ne comprends pas non plus que devant un tel cynisme, ou une telle inconscience face à ces manquements gravissimes à l'honneur de la République, elle n'ait pas démissionné (ou été incitée à le faire). Je suppose que des "contrats" sont passés entre tous ces gens, je crains que l'intérêt de l'Etat et de ses citoyens ne soit plus qu'une illusion ou utopie destinée aux naïfs, je crois que nous sommes manipulés par des gens sans vergogne, ou sans "rate" selon cette expression du sud de notre pays, ce qui laisse espérer qu'ils ne survivent  pas trop longtemps mais ils s'auto-greffent en permanence. Je me sens humiliée, même si je n'ai pas voté pour ces gens-là. Je rêve d'un mai 2011... Mais quoi après ? Qui pourrait m'inspirer quelque confiance que ce soit ? Pour le moment, personne...
Bien que totalement opposée à la peine de mort, il y a des moments où, humaine et faillible que je suis, je rêve, sinon de pendre haut et court la M.A.M. , du moins de lui flanquer un coup de pied au cul qui l'éjecte totalement de la vie publique et de tous les privilèges qu'elle pense avoir acquis de droit divin (ou paternel, puisqu'on fait de la politique de père en fille dans sa famille, semble-t-il).

jeudi 13 janvier 2011

pso, pso,pso, psoriasis !(sur un air bien connu)

Ouh la, la, la ! Je ne comprends rien à cette nouvelle présentation de blog! Je voulais mettre en photo mes malheureux pouces rongés par cette cochonnerie, c'est douloureux, humiliant (j'ai constamment des "poupées" au bout des doigts -progrès : trois maintenant, au lieu de quatre-) et je me demande ce qui me vaut ça. Une amie m'a écrit : " est-ce que te doigts ne sont pas blessés et ne saignent pas de ne plus écrire?"
C'est une suggestion extrêmement intéressante, je ne cesse d'y réfléchir mais la réflexion ne résout rien, je pense qu'il faudrait que je cesse de tergiverser et que je passe à l'action (reprendre l'écriture et au moins terminer ce que j'ai commencé)
Eh bien, zut alors ! J'ai réussi  à mettre en ligne l'abominable photo de mes pouces, c'est surréaliste, ces mains et doigts en gros plan et la moitié de mon visage, vieilli, les traits tirés, l'oeil désespéré. Ce n'est qu'un instant, rassurez-vous (pour ceux qui s'inquiéteraient, il ne doit pas y en avoir des masses...), il y a des moments où je crois encore en un avenir possible.
S'il y a des lecteurs de ce blog qui connaissent un traitement efficace pour (ou plutôt contre) le psoriasis (en dehors de me remettre à l'écriture littéraire), je serais heureuse d'en être informée.

lundi 3 janvier 2011

message posthume...

> Ce texte m'a été envoyé par une amie très chère et il m'a plu. A mon tour de le transmettre.

"Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai compris qu'en toutes circonstances,
> j'étais à la bonne place, au bon moment.
> Et alors, j'ai pu me relaxer.
> Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Estime de soi.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
> n'étaient rien d'autre qu'un signal
> lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
> Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Authenticité.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> J'ai cessé de vouloir une vie différente
> et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive
> contribue à ma croissance personnelle.
> Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Maturité.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai commencé à percevoir l'abus
> dans le fait de forcer une situation ou une personne,
> dans le seul but d'obtenir ce que je veux,
> sachant très bien que ni la personne ni moi-même
> ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment...
> Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... le Respect.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
> Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
> Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... l'Amour propre.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai cessé d'avoir peur du temps libre
> et j'ai arrêté de faire de grands plans,
> j'ai abandonné les méga-projets du futur.
> Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime
> quand cela me plait et à mon rythme.
> Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Simplicité.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
> et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
> Aujourd'hui, j'ai découvert ... l'Humilité.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai cessé de revivre le passé
> et de me préoccuper de l'avenir.
> Aujourd'hui, je vis au présent,
> là où toute la vie se passe.
> Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.
> Et cela s'appelle... la Plénitude.
>
> Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
> j'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
> Mais si je la mets au service de mon coeur,
> elle devient une alliée très précieuse !
> Tout ceci, c'est... le Savoir vivre.
>
> Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.
>
> Du chaos naissent les étoiles."
>  
> Charlie Chaplin.