Aujourd'hui, cela fait très exactement 15 ans que Christiane Rochefort nous a quittés.
Je relis, ce soir, certains passages de ses deux derniers livres "Adieu, Andromède" et "Conversations sans paroles" (1997), je me souviens qu'elle me lisait ce qu'elle écrivait au fur et à mesure et qu'elle me demandait mon avis -à ma grande confusion- et qu'elle se mettait en colère quand je lui faisais part de mes craintes quant à ma compétence. Sa dédicace à "Adieu, Andromède" en témoigne : "A Sylvette, à condition qu'elle cesse d'être maso, et elle va...".
J'ai du mal à comprendre qu'elle soit à ce point ignorée, qu'un quotidien comme "Libération" ait pu publier il y a quelques années le "palmarès" des 100 meilleurs écrivains du 20ème siècle sans qu'elle y figure, elle, dont le style, l'écriture, l'humour au second degré, sa merveilleuse férocité sur tous les maux de notre société, son avant-gardisme et son intuition de ce que notre monde allait devenir tant sur le plan de l'écologie que de l'économie et du social, la mettent au premier plan des écrivains prémonitoires, intemporels c'est-à-dire de ceux qui ne se démodent jamais.
Ses deux derniers livres sont un condensé de toute son oeuvre, une sorte de testament adressé à l'homme -au sens d' humanité- , et je défie quiconque -aimant la vraie littérature, cela va de soi- de ne pas désirer lire tout ceux qui les ont précédés.
Je ne peux m'empêcher de citer un extrait de "Conversations sans paroles" :
"Ce livre, si ça en devient un, ce que pour l'instant j'ignore, ne vise pas à raconter ma vie -chose pour moi sans intérêt vu que je la connais déjà.
Ce sera, si j'y parviens, à travers ses divagations, et ses émerveillements, l'histoire autrement remarquable, bien que beaucoup moins remarquée, de ce que portent les yeux, de ce qu'ils délivrent, et échangent, au-delà des paroles, et sans elles.
Je ne sais pas si je vais m'en tirer. "
Et la dédicace qu'elle m'a faite de ce livre : " Pour Sylvette R.
en célébration
de nos chouettes
"Conversations sans paroles"
Je relis, ce soir, certains passages de ses deux derniers livres "Adieu, Andromède" et "Conversations sans paroles" (1997), je me souviens qu'elle me lisait ce qu'elle écrivait au fur et à mesure et qu'elle me demandait mon avis -à ma grande confusion- et qu'elle se mettait en colère quand je lui faisais part de mes craintes quant à ma compétence. Sa dédicace à "Adieu, Andromède" en témoigne : "A Sylvette, à condition qu'elle cesse d'être maso, et elle va...".
J'ai du mal à comprendre qu'elle soit à ce point ignorée, qu'un quotidien comme "Libération" ait pu publier il y a quelques années le "palmarès" des 100 meilleurs écrivains du 20ème siècle sans qu'elle y figure, elle, dont le style, l'écriture, l'humour au second degré, sa merveilleuse férocité sur tous les maux de notre société, son avant-gardisme et son intuition de ce que notre monde allait devenir tant sur le plan de l'écologie que de l'économie et du social, la mettent au premier plan des écrivains prémonitoires, intemporels c'est-à-dire de ceux qui ne se démodent jamais.
Ses deux derniers livres sont un condensé de toute son oeuvre, une sorte de testament adressé à l'homme -au sens d' humanité- , et je défie quiconque -aimant la vraie littérature, cela va de soi- de ne pas désirer lire tout ceux qui les ont précédés.
Je ne peux m'empêcher de citer un extrait de "Conversations sans paroles" :
"Ce livre, si ça en devient un, ce que pour l'instant j'ignore, ne vise pas à raconter ma vie -chose pour moi sans intérêt vu que je la connais déjà.
Ce sera, si j'y parviens, à travers ses divagations, et ses émerveillements, l'histoire autrement remarquable, bien que beaucoup moins remarquée, de ce que portent les yeux, de ce qu'ils délivrent, et échangent, au-delà des paroles, et sans elles.
Je ne sais pas si je vais m'en tirer. "
Et la dédicace qu'elle m'a faite de ce livre : " Pour Sylvette R.
en célébration
de nos chouettes
"Conversations sans paroles"