saka

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vendredi 29 janvier 2016

Krijstina Baldursdottir (??)

Euh, je ne suis pas sûre de l'orthographe du nom de cette auteur(e) islandaise, deux livres magnifiques (oh, que les adjectifs sont décevants, toujours insuffisants à rendre compte de l'émerveillement  qui me (vous ?) saisit ). Le premier tome "L'esquisse d'un rêve" m'a fait me ruer, avant même de l'avoir fini, sur le second : "L'art de la vie" afin de ne pas être en manque. Le parcours  -difficile- d'une femme s'étendant quasiment sur un siècle, une femme artiste, au départ encouragée vers le dessin par son père, pêcheur islandais, qui disparait en mer au début du 20ème siècle, une pauvreté extrême, une mère dotée d'une énergie visionnaire qui embarque toute sa marmaille vers une ville où ses enfants pourront avoir de l'instruction, et espérer ainsi  connaître un sort meilleur que leurs parents. C'est, à la fois, une étude sociologique d'une classe sociale islandaise confrontée à des conditions de vie terribles, et l'histoire de cette famille dont les membres auront des destinées très différentes selon leur personnalité, leurs options de vie, et la trajectoire exceptionnelle de cette femme, Karitas, déchirée entre son désir, et sa nécessité, de créer, son besoin de solitude et la tradition d'abnégation et l'amour qu'elle porte à ses enfants et l'homme de sa vie auquel elle refuse d'être assujettie.
Une oeuvre magistrale, passionnante, dépaysante et familière par son humanité et par sa description de la difficile et exigeante condition d'une femme artiste et néanmoins amoureuse et mère.