saka

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samedi 24 mars 2012

entendu ce soir...

... Angelo Rinaldi sur France Inter. Pour ceux qui l'auraient oublié, il a été un critique littéraire très redouté et un très bon romancier, qu'il est peut-être toujours d'ailleurs mais il y a longtemps que je ne l'ai pas lu. J'ai été totalement d'accord avec lui, au cours de cet interview quand il a dit que l'écriture directe sur un ordinateur était une facilité et que, pour lui, il fallait un passage par l'écriture manuscrite parce que la main était intelligente. Je me souviens d'avoir écrit quelque part dans ce blog une chose assez semblable et même tout à fait semblable sur la nécessité de cet artisanat de l'écriture. J'en sais quelque chose, moi qui me débats avec un manuscrit justement pas manuscrit mais "tapuscrit", interminable dans le sens premier du terme. Taper avec un, deux ou trois doigts (ou plutôt six si on emploie les deux mains) n'a rien à voir avec un stylo, un crayon ou autre de ces instruments d'écriture qui passent pour obsolètes, que l'on tient fermement -ou pas- entre trois doigts, qui trace sur un papier tiède, doux, sensuel, les mots issus de la pensée, de l'imaginaire, qui les biffe, les modifie et qui donnent un sentiment de plénitude, de reconnaissance de sa propre écriture, si illisible soit-elle pour autrui et parfois pour soi-même, mais tout de même totalement expression de notre être et de notre singularité. j'ai l'impression avec un clavier d'une écriture hachée, hoquetante, et absolument frustrante. Un clavier est froid, anonyme, convient très bien pour les lettres administratives et barbantes, pas pour laisser couler une pensée fluide ou qui devrait l'être. Passer du manuscrit au tapuscrit est forcément indispensable, on corrige, on relit lentement, à son rythme, et on tente de transformer en produit communicable une écriture première, jaillissante, prolongement de soi. Quand on tape un texte, on transforme quelque chose de vivant, mouvant, palpitant en un objet définitif et figé qui ne reprendra vie que sous l'oeil d'un lecteur et par la grâce de sa propre lecture.

samedi 3 mars 2012

ce 29 février 2012...

... a été merveilleux ! Merci à tous mes amis toulonnais pour leur présence ( surprise ! ), les textes écrits pour moi (!!!), les petits énormes cadeaux, cette soirée inoubliable. Merci pour les bouquets de fleurs Interflora, merci à tous ceux -non toulonnais- qui m'ont envoyé des cadeaux,  adressés des SMS ou des courriels, des coups de fil auxquels, la gorge serrée d'émotion, j'ai eu l'impression de ne pas répondre assez chaleureusement, pétrifiée par le fait qu'on se souvienne de moi. Alors là, je me suis dit qu'être née un 29 février, c'était une chance inouïe parce que cela donne l'impression qu'on est unique ! Un tout petit peu plus unique -bien qu'on n'y soit pour rien- que ceux qui sont nés un jour qui revient tous les ans. Pardon à cette immense majorité, vous êtes uniques aussi mais peut-être plus difficiles à mémoriser, il faut bien qu'il y ait un petit avantage pour ceux qui sont nés un jour aussi improbable.