saka

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vendredi 27 mai 2011

3 minutes 30...

... ou l'éternité. Depuis que j'ai entendu ce terrible décompte à la radio (à la télé aussi, je présume  ? ), je suis taraudée, obsédée,  par ce laps de temps, si bref, et si long. Comment dire adieu à la vie en 3 minutes 30 secondes ? Je pense à tous ceux qui aimaient, attendaient ces 228 personnes, quand ils entendent ÇA : 3 minutes 30 secondes de chute de l'avion avant le crash, comment peuvent-ils supporter, concevoir, la pensée de  ce temps si bref, si long, où leurs aimés ont eu conscience, avant eux, qu'ils ne se reverraient jamais ? Ce désir de "savoir" des victimes collatérales de  ce genre de catastrophe -j'ai du mal à dire "accident"- n'est- il pas un peu masochiste, ou de l'ordre de la culpabilité du survivant (pourquoi n'étais-je pas dans l'avion avec lui, ou elle, à sa place, pourquoi est-ce que moi, je dois vivre et supporter l'insupportable ? ). Comment peut-on dire que seuls les membres de l'équipage ont compris qu'ils vivaient leurs dernières 3 minutes 30 secondes, et pas les passagers ? Sans doute une façon de consoler les endeuillés mais j'ai du mal à y croire : quiconque a vécu des turbulences et des trous d'air dans un avion sait que, à moins d'être profondément endormi sous l'effet d'un anxiolytique ou d'un somnifère, il n'est plus qu'un fétu de paille, un grain de poussière, ou ainsi que l'écrivait Pascal un ciron ( symbole de l'extrêmement petit ) dans l'univers.

lundi 16 mai 2011

Ah, les doigts bleus !


Comme je suis têtue, les voilà mes doigts bleus ! Assortis au peignoir de bain, mais là j'ai pas fait exprès. Je sais, je suis parfaitement ridicule, mais là j'ai fait exprès. C'est bien la première fois que le psoriasis me fait rigoler, alors j'en profite !

dimanche 15 mai 2011

eh ben, c'est raté !

Je voulais juste mettre une photo de mes doigts psoriasisés mais sublimés par des pansements bleus (nommés "Coban") qui leur donnent des airs de doigts de schtroumpfs, mais cette nouvelle organisation de blogspot me perturbe complètement. Too much is too much, je renonce à comprendre (bravo à l' "écrivaine" française contaminée par l'impérialisme de la langue anglaise ! ). Trop c'est trop, ça fait sens aussi.
Alors, bon, je vais essayer encore, mais je me demande qui, vraiment qui, peut s'intéresser à des pansements bleus, à part moi. C'est sans doute idiot, mais ça me fait l'effet de sortir du "médical" parce que c'est un bleu vraiment "flashy" (encore bravo à l'écrivaine française ! )
Eh bien, c'est vraiment raté puisque nulle trace de pansements bleus et puisque subsiste un souvenir de cigare, alors que j'ai arrêté !!!
P.S. : D.S.K. C. S. KI ! Non ? Moi je ne sais pas, mais ça sent le coup monté. Trop de coïncidences, de harcèlement depuis une dizaine de jours (la Porsche, les propriétés, les costumes etc. etc. pour que seul le hasard soit à l'origine d'une "affaire" pareille.

mercredi 4 mai 2011

L...

J'ai entendu une chanson d' L ou faudrait-il plutôt écrire "de L. ?" A l'oreille, c'est moins joli même si c'est  plus correct du point de vue de la syntaxe, et puis ça enlève du sens... Ça m'a plu : jolie voix, jolie musique et paroles intéressantes. Nous avons un point commun avec L. : j'ai écrit "Un froissement d'aile" avec en arrière-pensée : "Un froissement d'elle", jeu non pas sur les mots : "L"n'est pas un mot, mais une lettre qui commence par "l"  (étrange, non?). Mais bien sûr, je pense que cette désignation de soi-même par "L" ou "Elle"(et peut-être L a-t-elle eu une envie d'ailes, d'être pourvue d'ailes et s'envoler, filer à tire-d'aile, comme je l'ai ressenti moi-même et le ressens encore) est l'expression d'une difficulté à se nommer "moi"? Peut-être parce que ce "moi" n'a pu exister, se développer totalement, parce que "elle" est désignée par les autres, non pas comme un sujet, un être à part entière, mais comme quelqu'un d'autre que le (ou les ) désignataire(s) - étrangement, je pense aux parents, ah, ah, ah ! - considèrent comme un objet extérieur, malléable et manipulable à merci.
Il est étrange que ce que je viens d'écrire là me semble très clair, alors que les rares lecteurs qui me suivent encore doivent se sentir complètement largués, mais peut-être pas tous, après tout ?
Je ne devrais sans doute pas me réjouir d'avoir écrit ce message plus ou moins fumeux (oh, comme j'aimerais re-fumer !!! mais non, non, non !) mais pour moi, écrire est une preuve que j'existe encore.
A ce propos, lisez ou relisez ce texte  magnifique de Borges : "Borges et moi" (je suis à peu près sûre de l'avoir déjà cité dans ce blog, c'est un texte qui a tant de sens) dans lequel se révèle toute l'ambiguïté de cette double identité : celui ou celle  que l'on se sent être intimement et celui ou celle dont l'image sociale est un faux double puisque l'on ne se reconnaît pas vraiment dans ce que nous renvoie l'autre : un reflet, tremblé, déformé, un autre issu de l'autre. C'est pour cela, qu'à mon sens, il ne peut y avoir de réelle communication. Seul, du début à la fin, c'est la condition humaine mais qui n'empêche pas l'amour, l'empathie, le bonheur de se fréquenter, de se côtoyer, de se parler etc.. Toutes choses merveilleuses mais qui ont leurs limites : une des choses primordiales pour moi (et même pour "elle") c'est de conserver, d'entretenir cette lucidité  : nous sommes seuls ensemble, mais sûrement pas "ensemble, c'est tout ", ne perdons pas de vue qu'avant d'être ensemble avec les autres, il faut s'efforcer d'être ensemble avec soi, autrement dit recoller les morceaux autant que possible puisque, à peine nés, nous sommes réduits en miettes.
Désolée de cette logorrhée, mais personne n'est obligé de lire jusqu'au bout mes élucubrations qui, Dieu merci, se sont fait rares ces derniers temps.