saka

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vendredi 31 décembre 2010

on est en 2011 depuis 3 heures et 32 minutes...

Et alors ? Pour le moment, rien ne semble changé, on a juste cet espoir, peut-être erroné, d'un nouveau départ, le début d'une nouvelle vie avec une nouvelle année, mais finalement n'est-ce pas illusoire ? Oui, certainement, en partie, car rien ne changera si on ne le décide pas, rien ne bougera si on ne décide pas de se bouger. Je me demande si, plutôt que se claquer des bises, certes sincères, on ne devrait pas se flanquer mutuellement des coups de pied au cul ?
Après cette première provoc de 2011,  je vais aller cuver mon champagne au lit. Et dès demain, c'est-à-dire aujourd'hui, tout à l'heure, au boulot pour faire de 2011 une réellement bonne nouvelle -ou  plutôt rénovée -  année !!!!

mercredi 29 décembre 2010

enfin !

Les "fêtes" - quasi obligatoires et décrétées - sont bientôt finies, courage !

samedi 18 décembre 2010

merci à Catherine..

... Grâce à elle, j'ai pu voir et entendre Sami Frey dans sa mise en scène et son interprétation de "Premier amour" de Samuel Beckett à Châteauvallon. Tout était complet au mois de septembre quand j'ai voulu réserver pour le 15 ou le 16 ou le 17 décembre, à peine avais-je été informée par mail du programme de Châteauvallon. J'étais extrêmement triste et frustrée, et voilà que Catherine m'offre cette opportunité extraordinaire, jeudi, par l'intermédiaire de notre ami commun, Bruno, parce qu'elle a réussi à avoir des places et ne peut s'y rendre. La seule chose qui me rend triste c'est qu'elle n'ait pas pu en profiter, parce que c'était vraiment magnifique : un texte d'une si grande richesse, avec cet humour noir, cette pathétique humanité du narrateur à la fois démuni, figé, et par rares instants capable d'une lucidité et d'une franchise désarmantes, l'interprétation, sobre et parfaite, dans la voix, la gestuelle de Sami Frey . Qu'est-ce que ça fait du bien, de s'arracher au morne quotidien et de se laisser envahir par tant de beauté, de sens et de force.

lundi 29 novembre 2010

c'est QUOI, Internet ?

... Du vide pour emplir le vide ? Du plein pour faire semblant d' emplir le vide ? Et le vide, c"est quoi alors ? Le blogueur (ou la blogueuse) qui essaie d'occuper l'espace en moulinant des mots comme il agiterait ses bras dans un espace réel où il ne serait pas un être virtuel mais en chair et en os ? Bref, ces quelques interrogations certainement pas fondamentales mais justifiées par mon immense frustration d'avoir été privée d' Internet pendant une semaine, de m'être coltinée les très gentils "conseillers techniques (?)" mais néanmoins totalement inefficaces d'Orange France Telecom. Mention spéciale "humour noir" pour le dernier (jeudi soir) -qui m'a envoyé un vrai technicien ce matin, lequel a résolu le problème- après que je lui ai dit (toujours prompte à dramatiser mais sur l'instant toujours spontanée et sincère) : " Si ça continue, je vais me suicider !" m'a aussitôt rétorqué "mais, Madame, vous ne travaillez pas pour France Telecom".
Il est vrai mais j'en subis les défaillances.
Pour en revenir à la question première :" c'est quoi, Internet ? " , je me demande si ce n'est pas l'expression d'une grande solitude et l'illusion d'une communication sans "risque" d'implication réelle : " je vous aime, mais par écran interposé, à distance".
Oui, c'est une façon de dire à d'autres, sans face à face -parce qu'on a peur, du ridicule, d'être repoussé, humilié-, qu'on les aime, qu'ils nous intéressent, qu'on a envie de les connaître mieux, de les voir plus souvent, sans trop souffrir -ou en souffrant moins- du reflet de son insignifiance dans leurs regards fuyants et embarrassés.

vendredi 19 novembre 2010

couleurs à ingérer...

J'avale du vert pour ne pas broyer du noir, puis du bleu pour ne pas penser au (tabac) brun, enfin du rose pour que mes os restent bien blancs et pas transparents (je tiens énormément à être un beau squelette). Pour dormir, cinq gouttes translucides qui me garantissent un sommeil profond mais, peuplé de rêves qui me rendent extra-lucide quand je les analyse (toute seule , oui, oui, parce que j'ai de l'entraînement...)
J'imagine toutes ces couleurs -et bien d'autres, j'espère, par exemple le rouge quand je suis en colère- se mouvoir dans mon cerveau en ondulant, en clignotant, comme dans les images de scanner et/ou d' I.R.M. La modernité, qui a bien des défauts, a su donner des couleurs à la matière grise, au moins quand les neurones qui la composent sont en action. Est-ce qu'elle "a su donner" ou bien interpréter et transformer en couleurs toutes les énergies électriques qui circulent dans un cerveau vivant par je ne sais quel procédé ? Désolée, je ne suis pas du tout scientifique. Et pourtant, j'aimerais savoir. Mais j'aime imaginer que j'ai, dans le crâne, non pas une masse blanchâtre-grisâtre, mais un mouvement, des vagues de couleurs fluctuantes selon ce qu'elles expriment : émotions, sentiments, réflexion.
Et, si on extrapole, peut-être la mort est-elle l'absence de couleurs...

mardi 16 novembre 2010

Mister President...

Oh, comme il était humble et aimable ce soir, doux comme l'agneau qui vient de naître, notre "Mr. President", il donnait presque envie d'être une blonde sexy (et réputée bombe sexuelle, hélas pour elle ! ) cousue dans une robe moulante et pailletée, sussurant d'une voix délicieuse dans son micro : "Happy birthday to you, mister President, happy birthday to you ! " Sauf que je ne sais pas quand est son "birthday" et s'il y a (pour lui) lieu de s'en réjouir, mais je le suppose, après tout, par moments il doit être un humain comme les autres... quoique, en le regardant et l'écoutant, je voyais parfois se dessiner au-dessus de sa tête une ombre d' auréole projetée sans doute par son autosatisfaction modeste, et pour une fois maîtrisée, mais jusqu'à quand ?

vendredi 29 octobre 2010

Lost in translation

Ce film de Sofia Coppola m'avait beaucoup plu. Je me demande s'il n'est pas une métaphore de la vie, il me semble qu'on est toujours perdu dans un voyage, entre deux (ou plus) lieux, deux (ou plus) personnalités ou "êtres" ? Je me souviens de cette phrase de Sofia Coppola dans ce film (ou à propos de ?) :
" A partir du moment où on sait qui on est et ce qu'on veut on ne se laisse plus atteindre de la même façon par les choses."
Le tout est de ne pas passer sa vie à se demander qui on est et ce qu'on veut, parce que il y a un moment où il est trop tard et où on s'est tellement laissé atteindre par "les choses" (j'aime bien ce terme si vague et pourtant si clair -référence au livre de Georges Pérec "Les choses", prémonition ou constat de la désespérance de la société de consommation, et au film de Claude Sautet "Les choses de la vie", lesquelles sont de l'ordre de la vie et de la mort et du quart de seconde qui fait basculer l'une vers l'autre ) qu'elles, "ces choses" nous ont assez détruits pour ne plus savoir qui on est et ce qu'on veut.

mercredi 20 octobre 2010

smoking no smoking...

Je pense à ce(s) film(s), d' Alain Resnais, que j'ai beaucoup aimés, pas seulement pour les acteurs (Sabine Azema, Pierre Arditi) mais pour les dialogues, la mise en scène. Il me semble que j'avais préféré "No smoking", ça tombe bien puisque c'est mon cas, je suis actuellement "no smoking" (plus de photos avec cigares ! ), plus de photos du tout d'ailleurs, ras-le-bol d'être l'unique objet, non pas de mon ressentiment, ainsi que les célèbres vers de Corneille ("Rome, unique objet de mon ressentiment ! " Je suis prise d'un doute : ça ne serait pas de Racine, par hasard ? je les confonds souvent... ) mais de ma représentation de moi-même, trop fréquente depuis quelques mois. Je ne fume plus, mais je rêve que je suis dans des villes inconnues à la recherche d'un bureau de tabac et que, quand j'en trouve un, il est fermé ! Pourtant, je ne peux pas dire que je suis consciemment dans le manque, j'y pense très peu en fait dans la journée, un peu plus le soir, à la nuit tombée mais ça passe. Ces réflexions ne doivent pas intéresser grand-monde mais peu importe. Je me demande qui lit encore ce blog, erratique, sporadique (très, très mauvais pour un blog ! ). Je m'écris à moi-même peut-être ? Et pourtant je vais "cliquer" sur "publier le message", moi qui ai toujours été contre le compte d'auteur (en ce qui me concerne)... Bon, ce n'est pas tout à fait comparable, d'accord, et puis ce blog (comme de nombreux autres peut-être), n'est pas -ou plutôt, ne prétend pas être- littéraire mais relève d'un désir de "communication" (brrr!) complètement aléatoire mais hélas ! terriblement humain (enfin, me voilà presque prête à faire partie d'un groupe :" human blogger" ?! ça doit représenter des millions de gens !) Et pourquoi pas un petit jeu de mot : humaine blagueuse ?

mercredi 22 septembre 2010

autoportrait sans cigare...

C'est dur... Que faire de mes mains, de l'index et du majeur reliés par cet objet transitionnel ? Ecrire ? Pourquoi pas ? Je n'y arrive pas encore. Je me sens entre deux mondes, entre deux vies. Je lis, je lis, je lis. C 'est déjà mieux que rien mais je sais aussi que quand je lis à corps perdu, à âme ou esprit perdu(e) c'est parce que je fuis. Me noyer dans l'écriture des autres pour ne pas me confronter à la mienne. Peut-être aussi n'en suis-je plus capable ?
Suis en train de lire "Le sentiment d'imposture" de Belinda Cannone, tout à fait passionnant, je m'y retrouve, m'y reconnais, jusqu'à cette expression employée par l'héroïne -si peu "héroïque", disons la protagoniste- du dernier roman que j'ai écrit : "Je m'excuse d'exister". Je dis bien l' "expression", ce n'est pas le titre du roman - mais ça aurait pu, après tout-, le titre étant "Un froissement d'aile" que je crois, et m'excuse d'avoir déjà cité dans ce blog. J'en ai moins de complexes maintenant qu'il n'est plus distribué-diffusé, sauf par certains marchands de livres et autres gadgets sur Internet qui ont dû faire des stocks et s'en mordre les doigts !

mardi 14 septembre 2010

Bon, ça a marché...

Je me suis remise à l'endroit, mais en photo seulement. Dans ma tête je suis toujours un peu à l'envers, dans l'expectative, il faut que je rattrape ma vie, ma vie à moi, seulement responsable de moi, ce n'est pas aussi simple que l'on pourrait croire.
Cette photo est légendée par ma mère, au dos. Elle a été prise à Carnon, la plage la plus proche de Montpellier. Je me souviens de Carnon, mais pas de cette époque-là, j'y suis retournée plus tard. Et en particulier, je me souviens d'y être allée avec mon fils aîné qui devait avoir 18 mois. Et il y avait aussi ma soeur. Mon frère n'était pas là, mais il était encore vivant. Il ne subsiste de cette photo que ma soeur et moi, les deux autres sont morts, quand j'écris "les deux autres", il s'agit de mon frère bien sûr et aussi de celui(mon père) ou celle (ma mère) qui a pris la photo, donc ça fait trois, et non pas deux, sauf que je ne sais pas et ne saurai jamais qui a pris la photo.

lundi 6 septembre 2010

ça s'aggrave...

Non seulement, "mes chats et moi" restent gigantesques et ont bouffé le message qui allait avec, mais la photo du dernier publié (il y a quelques minutes) est de traviole et minuscule, ça m'est déjà arrivé avec une photo de Christiane Rochefort -que j'ai réussi à remettre d'aplomb , mais comment ?- bref, je m'en retrouve toujours au même point : comment j'ai réussi (ou pas ).
Pour ceux que cela pourrait intéresser et qui accepteraient de se tordre le cou (je pense que je dois pouvoir les compter sur la moitié des doigts d'une main, désolée pour celui qui se retrouvera dans la condition d'un demi-doigt), je suis à gauche sur la photo, j'ai deux ans, sourire forcé et soleil dans les yeux, et entre ma soeur et moi, il y a un vide depuis vingt ans, notre frère aîné.

je ne maîtrise pas grand-chose...


... bien que j'en ai parfois l'illusion. Entre autres, en ce qui concerne la manipulation de l'ordinateur (je n'ose même pas écrire le mot d' "informatique", car je me sens complètement informe et pas du tout "matique" en quoi que ce soit). Par exemple, mon précédent message : "mes chats et moi" a adopté un format totalement inhabituel sans que j'y sois pour quelque chose. Ou, plutôt, sans que j'ai compris comment et pourquoi. L' inform(atique) est une des rares occasions que j'ai de me surprendre moi-même, mais une des nombreuses de mesurer l'ampleur de ma méconnaissance des techniques modernes de communication. Tant pis. Ou tant mieux, j'hésite... Je me demande parfois si ce blog erratique, ou atypique, ou tout ce qu'on veut en "ique" (hic ! ? non, non, je n'ai pas bu, sinon avec modération ainsi qu'il est recommandé par... je ne sais iqu : l'Etat, l'Agence pour la Santé, ou autre ? ) n'est pas l'expression d'une singularité pas forcément communicative, mais joueuse, avec les mots, leur sens et leur non-sens, leur torsion et distorsion et peu importe s'il est lu, pas lu(disme) mais ludique, pour moi en tout cas. Finalement, n'est-ce pas là l'essentiel : se faire plaisir avec la manipulation jouissive -mais non lubrique- des mots ?

mercredi 1 septembre 2010

mes chats et moi...

Impossible de les faire "poser" ensemble, ils ne supportent qu'une proximité relative, sinon lointaine, ne craignons pas le paradoxe,en ce qui me concerne je ne le crains pas, j'en suis pétrie comme tout un chacun, non ?

dimanche 29 août 2010

de l'importance de certains bijoux : bagues, alliances, symboles...?

Sur cette image, il y a trois bagues -mais comme on voit mes deux mains , je viens de m'en rendre compte, cela fait six !!- je voulais juste évoquer celles de la main droite. Peu importe, l'image est de toutes façons trop petite : à l'annulaire il y a les deux bagues que ma mère a porté jusqu'à sa mort, l'une est l'alliance de sa grand-mère maternelle, très belle, en or rose, l'autre une bague que je lui avais apportée, petite émeraude montée sur argent, cadeau de je ne sais quel organisme de vente par correspondance, sans aucune valeur, qui lui avait beaucoup plu. Et je caressais sa main et m'inquiétais de ce qu'elle gonflait, et que les bagues étaient trop serrées. Je craignais que cela soit douloureux. Les infirmier(e)s m'ont rassurée.
Et a posteriori, j'ai compris que la valeur des bijoux importait peu ou pas du tout, ma mère portait à son doigt des alliances symboliques, une morte qu'elle avait beaucoup aimée, sa grand-mère, et une vivante, une de ses deux filles, moi. Je pense que, sa grand-mère et moi, nous étions toutes deux des substituts de sa mère, dans des moments difficiles : sa mise en pension, loin de l'Espagne, sa terre natale, et de ses parents, en ce qui concerne mon arrière-grand-mère, et dans ses deux dernières années de déclin et de perte d'autonomie en ce qui me concerne.
Je me demande ce qu'elle a fait de l'alliance que mon père a dû lui passer au doigt le jour de leur mariage. Et je me rends compte qu'il est trop tard et que personne ne répondra plus jamais à ces questions que je me pose. Perdre sa mère c'est aussi être amputé(e) d'une grande parte de son enfance.

dimanche 8 août 2010

portrait d'une orpheline


C'est extrêmement étrange, cette sensation de vide, de creux au plus profond de soi, jamais je n'aurais cru éprouver un sentiment pareil, je me rends compte que la femme qui m'a portée dans son ventre, faisait partie de moi comme je faisais partie d'elle. Finalement le seul être au monde avec lequel on ait eu une telle symbiose, pendant neuf mois, c'est la mère, la seule, l'unique. Et même quand on a cru s'en être détachée, quand on l'a trouvée pénible, emmerdante, et qu'elle l'a été, même quand on a pensé être soulagée à l'idée de sa disparition, je crois qu'on n'a pas pris la mesure du réel, de l'absence définitive. Tous ces sentiments ambigus, de colère, de révolte, d'amour/haine sont absolument anéantis quand on est confronté à son cadavre, à ce corps qui nous a donné la vie déserté par la vie. C'est un choc extrêmement violent. Et on est obsédé par les derniers jours, dont on sait que ce sont les derniers, mais la vie est encore là, dans la respiration, le souffle, le mouvement des yeux, de la bouche. Et puis, plus rien, un silence et une immobilité définitifs. Et on se prend dans la gueule le sens de "plus jamais".

Je crois que dans l'amour, vrai, total, quand on fait l'amour, la jouissance vient aussi de cette sensation unique de fusion, même si elle est brève, de deux corps imbriqués l'un dans l'autre, vivant l'un par l'autre et l'un pour l'autre. Un rappel à la vie intra-utérine. Entre deux êtres qui s'aiment, cette union-communion des corps crée un lien puissant, indélébile, qui persiste jusqu'à la mort, de l'un et de l'autre. Mais, la fusion totale, définitive, est impossible, nous naissons marqués de la nécessaire séparation, nous naissons dans un cri de peur, de révolte, à notre condition humaine, livrés à la solitude qui sera jusqu'au bout notre seule et fidèle compagne mais qui s'effacera obligeamment devant nos amours de toutes sortes, avant de nous dissoudre en elle-même.





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lundi 12 juillet 2010

ma mère...

... est morte ce matin, 13 juillet à 1h. Je l'avais quittée à 17h30 hier . Elle n'était pas seule, merci à l'aide-soignant qui était avec elle et qui l'aimait beaucoup. Il m'a appelée à 2h15, je suis partie la voir. Elle était très jolie malgré sa maigreur extrême, et son visage était calme et paisible.

dimanche 11 juillet 2010

le galet de Misha

C'est un de mes "fétiches". Misha l'a trouvé sur une plage de Bretagne et me l'a offert, c'est un galet "nuage", ainsi l'a-t-elle défini, il est d'un ovale presque parfait, noir, avec des motifs blancs, de forme allongée, comme des stratus sur un ciel nocturne, il est beau, il est doux, j'aime le regarder, le toucher, le tenir dans ma main, le caresser, il m'accompagne, léger et lourd de sens dans les moments difficiles qui sont mon lot quotidien depuis plus d'un mois.

dimanche 4 juillet 2010

A 23h10...

... et 27° ce soir, les cigales ont enfin accepté un pacte de non-agression sonore. Je les en remercie.

samedi 26 juin 2010

je ne sais pas... autoportrait ?

C'est bizarre. Depuis que ma mère est entre la vie et la mort (je sais, nous sommes tous entre la vie et la mort pendant notre existence sur terre mais il y a un moment où on est plus près de la mort que de la vie), depuis donc ce moment où j'ai admis que celle qui m'a donné la vie - cadeau plus ou moins empoisonné mais auquel on finit par s'attacher - va bientôt la quitter, je me prends sans cesse en photo, face à mon ordinateur, donc face à l'écriture puisque c'est le principal usage que je fais d'i-celui, comme si me voir vivante, présente et écrivante me permettait d'accepter d'être la prochaine sur la liste, sans plus aucune barrière protectrice. L'imminence de sa mort me confirme la proximité de la mienne.

fleur de la passion

Photo prise par Didier Hays, chez moi. La perfection et la complexité géométrique de cette fleur m'ont toujours fascinée. Elle donne un fruit de couleur jaune orangé, avec un très gros noyau comme la plupart des fruits exotiques, la chair est donc restreinte, délicate, sucrée mais pas trop, entre la prune et la mangue. Ou peut-être la goyave? Mais cette fleur, quelle splendeur !

lundi 14 juin 2010

la mort est un scandale...

Je sais, cela manque totalement d'originalité. La (pré)mort, dite "naturelle", d'un individu est un enchaînement d' événements, mineurs par rapport à toutes les catastrophes et les morts quotidiennes de millions de gens, mais majeurs quand il s'agit d'un être proche et qu' on est témoin direct de cet amenuisement progressif, tant physique que mental, de cette peur et de ce déni qui alternent avec le souhait de trouver "paix et calme". Devant un mourant lucide qui dit, de façon presque inaudible, "je voudrais mourir", puis, quelques heures après, "j'aimerais guérir", on se retrouve face à cette ambiguïté de l' être humain qui réclame ce dont il rêve : l'immortalité, et son contraire, quand la souffrance physique l'emporte : sa fin. Ou plutôt la fin de la douleur, de l'inconfort et de l'angoisse face à l' inconnu, le mystère ultime du départ de ce monde.























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lundi 31 mai 2010

et j'oubliais... !


... à Anaïs Nin, dont j'ai tellement aimé le "Journal", plus encore que ses fictions, et, ET (comment ai-je pu oublier de la citer, elle, par-dessus tout !) Virginia Woolf dont je me suis toujours sentie si proche, que ce soit dans son "Journal", ses essais, ses romans, tout, j'ai tout aimé. Hommage, double, triple hommage aussi à Doris Lessing ("Le carnet d'or" et toute la série de "Les enfants de la violence", jusqu'à ses derniers romans ) Edith Wharton, sublime contemporaine de Henry James (mais je l'ai peut-être citée précédemment, j'sais plus), Jean Rhys, Eudora Welty pour ses nouvelles tellement du Sud (des Etats-Unis), Suzan Minot, Kaye Gibbons, Willa Cather, Elizabeth Taylor (pas l'actrice, bien sûr) et Anne Fine, à l'humour et la cruauté "so british", Harper Lee pour son unique et merveilleux "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", Rosetta Loy l'italienne, et la merveilleuse -espagnole- Carmen Martin Gaite (ah ! "La reine des neiges", quelle splendeur !). Tant et tant dont je me sens si proche, sans arriver à la hauteur de leur talent, mais qu'importe ! Tant de livres que j'ai envie de relire, si je pouvais échapper à mon inlassable désir de découvertes de lectures nouvelles, alors que ma bibliothèque -totalement anarchique et dans une permanente et terrifiante expansion- recèle un si grand nombre de trésors. Et encore, je n' ai cité que des femmes et il y a tant d'écrivains hommes dont je pourrais parler, ou que je pourrais évoquer, avec la même passion. Tant de livres qui m'ont nourrie, me nourrissent toujours... Il me faudrait sept vies, comme les chats, pour relire et découvrir... Mais je crois que ce ne serait même pas suffisant. Je crois que le jour où je n'aurai plus ce désir de lire, je mourrai. Sans regrets, car vivre sans lire, sans curiosité, n'aura plus d'intérêt.

mardi 25 mai 2010

à elles...


...Karen Blixen, Christiane Rochefort, Edith Wharton, Carson Mac Cullers, Sylvia Plath, Jennifer Johnston, Zadie Smith, Nuala O' Faolain, Paula Fox, Joyce Carol Oates et toutes celles dont le nom ne me revient pas à l'esprit. A toutes ces femmes, qui ont (ont eu) tant de talent et le courage de se détacher de tout conformisme de classe et de société. Je sais, il y a plein de mecs aussi, mais ce sera pour une autre fois.

en hommage à Karen Blixen...

... Christiane Rochefort, Carson Mac Cullers, Sylvia Plath, Edith Warton, Eudora Welty, Susan Minot, Zadie Smith, Jennifer Johnston, Nuala O'Faolain, Paula Fox et tant d'autres dont les noms ne me reviennent pas à l'esprit mais que j'aime et admire. Je lève mon verre (Château-Margaux 2007 ) à leur talent, leur courage et leurs øeuvres.

lundi 24 mai 2010

j'y crois pas ??!!!

J' ai réussi ! C'est Karen Blixen et son petit-duc (ou chouette chevêche?) ! Il faut que je relise "La ferme africaine", je n'ai gardé aucun souvenir d'une relation avec un petit-duc, mais il est possible que j'ai oublié parce que je l'ai lu il y a longtemps et que je n'étais pas encore directement concernée.
Karen Blixen était beaucoup plus belle qu'elle n'apparaît sur cette photo-là, mais quelle importance ?
Ce soir, je n'ai pas le courage, mais il faut que je parle un jour du ballet des martinets, chaque année à leur retour, au-dessus de ma maison, depuis que j'ai sauvé l'un d'entre eux.
Ouais, bon, j'ai réussi à envoyer cette photo mais il m'aura fallu deux jours ou trois, et je ne sais déjà plus par quel tâtonnement, hasard, coup de chance, j'y suis arrivée.

Zut alors !

Ben, c'est pas Karen Blixen, comme tout un chacun peut s'en douter. Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Où est passée la photo de Karen Blixen ?????

eh bien...

C'est raté, je n'ai pas réussi à inclure la photo de Karen Blixen. Mais comment j'ai fait, les autres fois ?! L'informatique est sans pitié, c'est un outil sadique d'humiliation, de dévalorisation de soi, de colère impuissante. Je hais l'informatique.

dimanche 23 mai 2010

échec et mat...

Une fois de plus. Je croyais pouvoir joindre cette photo de Karen Blixen, que j'ai réussi à numériser, ce qui est vraiment facile, mais je ne sais plus où je l'ai rangée dans l'ordinateur, je ne me souviens plus de rien, sinon que l'informatique ça peut être aussi terrifiant, humiliant, que jouissif quand on arrive à maîtriser le truc.

Karen Blixen

Merveilleux(se) écrivain(e), et femme exceptionnelle (n'oublions pas qu'elle a publié ses premiers livres sous un nom d'homme: Isak Dinesen). Et voilà que je découvre ce documentaire, qui ne m'a rien appris certes, mais m'a permis de voir des images d'elle, de revoir sa maison que j'ai visitée, près de Copenhague, l'arbre de sa propriété sous lequel elle a souhaité être enterrée. Et, enfin, cette photo présentant le doc : elle aussi a apprivoisé "son" petit-duc ! C'est peut-être plutôt une chouette chevêche, je ne sais pas, je ne suis pas suffisamment experte en ornithologie, mais le petit-duc me semble plus foncé et peut-être encore plus petit, et je suis très jalouse parce qu' "il" n'est jamais venu jusque sur mon épaule. Je pense qu'il faut plus de temps que je ne lui en ai consacré, il faut être seule aussi, sans élément perturbateur. Je me suis fait une soirée petit-ducs il y a quelques temps dans la maison du Gard, au pluriel, parce qu'ils étaient plusieurs, j'ai pu les voir parce que les platanes ont été élagués, et qu'ils venaient se poser, à tour de rôle, curieux de ce faux petit-duc humain à qui ils répondaient cependant. Moments de bonheur.

vendredi 16 avril 2010

le voyage à Bordeaux

... le voyage de trop : ville magnifiquement restaurée, architecture sublime et par-dessus tout ça les souvenirs d'une enfance calamiteuse, dont la présence s'était faite oublier mais toujours là, enfouie, violente, blessure mortelle, ou, disons, mortifère, puisque je vis encore.

mardi 13 avril 2010

finalement...

J'ai craqué et cherché sur Google, parce que je n'en pouvais plus d'être hantée par ces deux premiers vers : l'auteur est bien Victor Hugo, l'idole de mes 12-13 ans dont l'effigie sur son lit de mort(carte postale acquise lors de la visite de sa maison , place des Vosges à Paris), était punaisée sur un mur de ma chambre.
Ils ne sont pas partis (les marins et les capitaines) "heureux" mais "joyeux", nuance importante, la joie étant un cran en-dessous du bonheur et d'un état beaucoup plus passager.
Pour les curieux, version vérifiée du poème (in "Les rayons et les ombres" - 1840 - Oceano Vox) :
"Oh, combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines
Dans ce morne horizon se sont évanouis - (bien prononcer "nou-is" ) -
Combien ont disparus, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis."
Pour la ponctuation, je ne suis pas sûre, mais je crois que dans le fond, tout le monde s'en fout en dehors de moi.
Eh bien, finalement (bis repetita), je trouve ça toujours beau, la musique de l'alexandrin est indémodable, quoi qu'on en dise et cette scansion me semble correspondre à un rythme "naturel"dans l'expression de la langue française.


lundi 5 avril 2010

une seconde de lucidité...

Non, mais franchement, qui cela peut-il intéresser, toutes ces élucubrations bourrées de clichés ou autres ersatz de pensées ? A part leur auteur, et encore... Nombrilisme, quand tu nous tiens...

ça me revient ...

... peu à peu : " Oh, combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis heureux pour des courses lointaines..."
Je ne me souviens pas de la fin, mais ainsi que je l'écrivais précédemment, elle ne peut être que funeste.
Je mets un point d'honneur à ne pas chercher sur Google l'intégralité du poème, ni l'identité de son auteur, puisque ma mémoire - manifestement ralentie- daigne me restituer, par bribes, quelques éléments qui, peut-être surnagent pour des raisons dont mon inconscient connaît les clés et qui échappent à mon conscient (ou ma conscience ? selon les convictions de chacun...). Mais, je trouve intéressant le fait que dans mon précédent message, j'ai omis : "qui sont partis heureux " tout en me souvenant des "courses lointaines". Cela pourrait signifier que je nie, ou mets en doute que l'on puisse "partir heureux " vers des courses lointaines.
Un blog pourrait-il être un divan sur lequel on s'allonge, en se demandant s'il y a vraiment quelqu'un à l'écoute, à l'arrière-plan, ni visible, ni communicant ?

samedi 3 avril 2010

masculin-féminin

"Oh, combien de marins, combien de capitaines"... vais-je décevoir après une telle accroche -je fais allusion au titre de ce message- après, je suis désolée mais j'ai oublié la majeure partie de ce vers issu d'un poème dont j'ai également, dans un moment d'égarement, oublié le nom de l'auteur - Victor Hugo peut-être ou Leconte de Lisle- ! Je me souviens qu'il est question de "courses lointaines" ("lointaines" rimant avec "capitaines"), ah ! ça y est ! ça me revient : "qui sont partis heureux pour des courses lointaines..." J'ai oublié la suite, mais ça finit mal, au fond de l'océan sans doute... Je reviens de ma course lointaine, en TGV cependant, donc dans des conditions de confort bien supérieures à celles des capitaines sus-nommés (ou du moins cités-évoqués) et je suis retombée de haut, confrontée à l'océan des emmerméditerranées, (laquelle Méditerranée n'est en rien responsable des emmerdes auxquelles il est fait allusion) et, ce soir, je suis frappée (bing! bang ! boum!) par le fait que : "le temps" est masculin, le "siècle" aussi, puis nous passons, de façon dégressive à : "l'époque",féminin, "l'année" -idem-, "le mois, le jour" -masculin-, "l'heure, la minute, la seconde" -féminin- et si on résume tout cela par "la vie" (la naissance = le début, donc match nul ) et "la mort", le temps se conjugue en majorité au féminin, C.Q.F.D. Sauf que je n'ai rien à démontrer. Mais que cela ne signifie pas que cette méditation de 1 heure ( et plus) du matin soit un total non-sens. Il est également intéressant de noter que si le matin est farouchement du genre masculin (à part la variante de la "matinée", beaucoup plus aléatoire et imprécise) l' après-midi peut se décliner dans les deux genres, de même que "le soir " ou "la soirée". Seule, la nuit est exclusivement féminine, et je vous la souhaite bonne, et même excellente, sauf que dans une définition exclusivement temporelle, on est déjà demain, c'est-à-dire aujourd'hui ( deux masculins), alors je ne sais plus si je dois vous souhaiter "bonjour -masculin- " ou "bonne nuit -féminin-", mais peu importe.
Tout cela est sans intérêt aucun, sauf à se poser la question du sens de la différence entre féminin et masculin dans le langage et à étudier la question dans plusieurs langues.

lundi 22 mars 2010

crapaud et printemps

Ce soir, un crapaud et son chant mélancolique mais optimiste. J'aime les crapauds, les grenouilles, et tous ceux qui s'expriment par un chant, un cri, une plainte, une mélopée, j'aime le printemps (bis repetita). Je n'ai aimé ni le 21, ni le 22 mars de cette année 2010 : trop de pluie, trop de gris; J'aime l'idée que je vais bientôt partir, tant que mon départ est virtuel, je n'aime pas l'idée d'aller chercher mes billets de train à la gare face à un écran sans pitié. J'aime être dans un train, suspendue dans le temps, en mouvement sans bouger moi-même, avec de quoi lire et écrire, je n'aime pas y accéder ni en descendre. Le voyage est, en soi, un non-lieu, un non-temps, on est dans un "entre deux" où tout est possible, où on peut être n'importe qui, n'importe où.

samedi 20 mars 2010

printemps...

Deuxième jour, depuis 17 minutes... Je l'ai fêté, sur ma terrasse, un verre à la main, un cigare dans l'autre ( les deux "à consommer avec modération", je persiste et continue à assurer les arrières... on ne sait jamais. Je ne ressemble pas à un pompier catalan - disons: espagnol, pour ne pas envenimer la situation - mais finalement, catalan ou basque, pompiers ou terroristes, on reste piégés dans les annonces publicitaires genre sécuritaire : "attention ! des gens parlent espagnol dans un supermarché, ils peuvent être des terroristes de l'E.T.A ". Dieu merci (?), je fréquente très peu les supermarchés, ne suis ni terroriste, ni basque, ni catalane, ni espagnole (malgré mon lieu de naissance), je fête le printemps, l'accueille avec bonheur, le supplie de ne pas nous jouer de mauvais tours genre : eh, hop ! un petit coup de froid, un ! pour me faire désirer ! Non, non, printemps, on te veut, on veut ta lumière, tes jours qui s'allongent, on t'aime, printemps, on aime ton annonce du renouveau, du retour à la vie.
Oh, là là là, là! Combien de clichés j'ai alignés là ?
(ça fait quatre "là" + 1 , il vaut mieux que j'aille dormir avant de faire pire)

vendredi 5 mars 2010

provocation...

Je pense que tant qu'on a assez de force dans les mains pour déboucher une bonne bouteille (Bourgogne, Grands Crus -Bourgeois ou non- du Bordelais, Médoc, Saint-Emilion (entre autres), Gewurztraminer, Sylvaner, Riesling, Bandol, Côtes-du -Rhône, Costières de Nîmes, Jurançon etc. etc.), la vie vaut encore la peine d'être vécue. Afin de ne pas tomber sous le coup de la loi -je me prends assez de coups dans la gueule pour en avoir ma claque- je précise que tout cela est à consommer avec modération. Par ailleurs, il me semble plus prudent, dans un Etat où l'on légifère à tour de bras, et où les gardes-à-vue prolifèrent plus vite que le virus A-H1N1-, de faire profil bas, afin de pouvoir lever le coude chez soi en toute tranquillité, clé de la voiture sagement rangée dans l'armoire, le panier, ou accrochée au clou de l'entrée (qui sert aussi de sortie) de la maison. Si vous ajoutez à la dégustation d'un verre de, par exemple, "Premier Cru Beaune du Château", en l'occurrence blanc sec et délicieusement fruité, celle d'un cigare, Havane de préférence, dont on vous avise qu'il va vous tuer, ou au mieux anéantir votre capacité de procréer (enfin, une vraie bonne nouvelle !), vous avez le bonheur -qui ne peut être que fugitif, contrairement à ce que l'on essaie de nous faire croire- de jouir de quelques instants parfaits.

dimanche 28 février 2010

00 :01

...l' heure qui s'affiche sur mon ordinateur (ou peut-être : "désordinateur"... ?) On en est à 00 : 03, le temps que j'écrive ces quelques mots. C'est peut-être mon anniversaire, puisque nous sommes entre le 28 février -déjà fini- et le 1er mars -à peine commencé- , je vous assure qu'être né(e) un jour aussi incertain que le 29 février n'est pas anodin. La seule chose dont on est sûr(e) c'est d'avoir pris un an de plus, comme tout un chacun mais on reste dans une sorte de doute. Est-ce que toutes les personnes né(e)s un 29 février qui, par un hasardeux hasard, liraient ce blog, pourraient me faire part de leur vécu, leur ressenti (et tous autres mots plus ou moins à la mode) à partir de ce flou, trois ans durant, de l'exactitude de leur date de naissance ? Et si, après tout, on se disait qu'on gagne un jour par an dans notre inéluctable vieillissement ? Et donc qu'on vieillit trois jours de moins qu'autrui sur quatre ans ? Version optimiste.
00 : 24. Bon anniversaire et bonne nuit !

dimanche 21 février 2010

Oui mais, ou bien post-scriptum... ?

C'est la première fois que je passe une soirée entière avec une personne inconnue qui m'a lue et qui a aimé ce que j' ai écrit (ça y est, je suis arrivée à dire : "ce que j'ai écrit ! ") et qui se trouve être une femme qui a choisi son devenir, qui l' assume, une femme que j'aurais aimé être, dont j'envie la force et la détermination. Je devrais dire : 2 femmes, parce que "l'amie d'ami" a eu le même courage, a lutté pour sa vie -sa survie ?- et celle de ses enfants, et je trouve cela totalement admirable.

moment de grâce...

Hier soir, dîner chez une amie d'ami, avec une amie de l'amie d'ami, qui a lu et aimé mon roman (le dernier publié) "Un froissement d'aile", c'est extrêmement touchant et bouleversant de rencontrer quelq'un(e) que l'on ne connaît pas et qui a été touché(e) et bouleversé(e) par ce que l'on a écrit (j'ai toujours beaucoup de mal à dire ou écrire "ce que j'ai écrit" ), qui s' est reconnu(e), dans la première partie du roman, en particulier, dans l'analyse (je n'aime pas trop ce mot), dans le compte-rendu (j'aime pas non plus) bref, dans la description de ces sensations d'enfance, tellement méconnues, parce qu'on les a étouffées, réprimées, je ne sais pas. Ce n'est pas la première fois que je rencontre des lecteurs, des lectrices surtout, de tous les milieux sociaux, qui se reconnaissent, qui se retrouvent dans ces impressions, ce vécu, et ça, c'est la récompense suprême, la justification (puisque les femmes doivent, ou le croient, toujours se justifier d'une "dépense" de leur temps, qui ne rapporte rien, qui n'est pas rentable) de ces heures de travail, de rechercher au plus profond de soi, pour exprimer par l'écriture, la précision, le choix des mots, et transmettre une expérience dont on soupçonne qu'elle n'est pas unique, mais pourtant singulière. Et voilà que l'on est confronté(e) à ce fait étonnant : je partage ma singularité. Cela confirme ce dont j'ai toujours été convaincue, de façon intuitive, l'enfance est un creuset commun, d'une richesse exceptionnelle parce que encore dans une "fraîcheur" et une authenticité que la majorité des adultes tente d'oublier.
"Etre adulte, c'est devenir un enfant lucide ", ce sont les mots qu'a retenus un journaliste qui m'interviewait, maintenant je pense que j'aurais dû dire : "Etre adulte, c' est RESTER un enfant lucide". La lucidité des enfants est une certitude pour moi, seul le désir de maintenir cette lucidité signe l'acceptation de devenir adulte sans s'amputer de l'essentiel de ce qui nous fonde, si douloureux que ce soit.

mercredi 17 février 2010

la révoltée (du Bounty ? )

... d'un tas d'autres choses sans doute ? Le "Bounty", c'est un navire, donc une société "miniature", disons: un microcosme, c'est plus à la mode, dans l'air du temps, nom d'un parfum de Nina Ricci que j'ai beaucoup aimé -je parle du parfum, pas de Nina Ricci dont je ne sais même pas si elle a existé en tant qu'individu, c'est pourquoi je n'ai pas mis de "e" à "aimé"-, l'air du temps actuel ne me plaît guère, conformisme, perte de beaucoup de choses, essentielles à mes yeux et sûrement secondaires pour une majorité, par exemple la langue, sa richesse sémantique, sa précision, sa diversité, son imaginaire, sa capacité illimitée de susciter des images, des idées, propres à chacun, selon ce qu'il est. Je sais, c'est ringard, "viens pas nous faire chier, la vieille, avec ta langue ceci cela..." Il n'empêche, être libre, c'est maîtriser la langue qu'on parle, qu'on écrit, c'est jouer avec les mots, les goûter, les découvrir, les détourner, leur donner leur sens, ou un autre, le sien propre par exemple. C'est là qu'est le vrai pouvoir, celui que personne ne peut nous enlever.
Désolée si ces propos semblent pompeux, pompiers, voilà, on en est là, prêts à s'excuser d'aimer passionnément le seul, véritable outil qui tisse un lien entre les êtres, pratiquants d'une même langue, lien jubilatoire ou conflictuel, mais LIEN ! Et l'inégalité est là : ceux qui ont accès à la totalité de cet outil, et ceux qui en sont privés.

mercredi 27 janvier 2010

euh... ?

...le dernier message (il y a quelques minutes...) était en référence à l'avant-dernier (le 10 décembre 2009, je crois), cette précision pour ceux qui tomberaient par hasard(aï...eee ! aï...eee ! ça fait mal, les conneries !) sur le dernier (oh, la, la, ça se complique !) message.
Eh bien, désolée, mais il me semble toujours

euh... ?

...Le dernier message était en référence à l'avant-dernier (le 10 décembre 2009

jeux de mots (idiots, bien sûr)

Et si on essayait : " je fume comme un trou, je pleure comme un pompier et je bois comme un veau" ? ou bien : "je bois comme un pompier, je fume comme un veau et je pleure comme un trou" ? Eh bien, si on essaie de trouver une quatrième formule sans répétition : "je...mmm... comme un... mmm..., c'est impossible ! " A moins que ... un génie mathématique, logico-mathématique, ou mathématico-logique, ou autre, ait quelque chose à me proposer ?

vendredi 8 janvier 2010

il paraît qu' on est en 2010...

Merci à ceux qui m' ont souhaité une bonne année, ça fait toujours plaisir même si on doute de l'authenticité de ces voeux traditionnels (n'y aurait-il pas une légère hypocrisie et /ou déculpabilisation du genre : "je n'ai pas pensé à toi depuis un an, mais en reprenant mon carnet d'adresses, je me suis dit que... ? "). Merci également à ceux qui ne m' ont rien souhaité, parce que, découragés d'avance, ils se sont dit : "de toutes façons, ça ne sert à rien ". Je partage les deux points de vue, en commençant par le second : "ben, oui, ça ne sert sans doute à rien " et en terminant par le premier : " oui, mais, on ne sait jamais, si les voeux que je formule pour ceux que j'aime pouvaient se réaliser..."
En résumé, il y a les voeux relevant de la pure (?) convention sociale qui n' ont d' autre sens que de répondre à cette dernière, et puis ceux qu'on formule chaque jour pour toutes les personnes que l'on aime, qu'on les connaisse de très près, d' assez près, ou de loin.