saka

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mercredi 22 octobre 2014

"le suicide français " ??? !!!

Si, au moins, l'auteur de cet ouvrage commençait à donner l'exemple : il suffirait d'un accent aigu sur le "e" pour en faire "le suicidé français"  et enfin, peut-être, peut-être, présenterai-il un intérêt : il mourrait pour sa prétendue cause, redonner à la "Frrance" sa virilité, comme s'il s'agissait là d'une vertu majeure, et par la même occasion nous débarrasserait de sa prose nauséabonde, archaïque et mensongère. Certes, il s'en trouverait d'autres pour prendre le relais, mais déjà un usurpateur de moins, quelqu'un qui se prend pour un historien mais n'hésite pas à falsifier les faits, les chiffres pour mieux en illustrer son point de vue personnel, sa propre interprétation, donner à croire qu'il a une pensée alors qu'il ne fait que remâcher de vieilles rancoeurs, de vieilles obsessions : trouver à tout prix un  (des) bouc(s) émissaire(s), les femmes, les immigrés, la gauche, la droite (sauf l'extrême). Tout cela m'indigne et est profondément indigne : comment peut-on, ose-t-on, manipuler ainsi l'Histoire (avec un grand H, j'insiste), uniquement pour être un succès de librairie, comment peut-on ainsi abonder dans la plus basse démagogie, jouer avec les peurs irrationnelles de citoyens déboussolés, dépourvus de tout recul, dont les seules sources d'information sont les media immédiats (pardon pour le mauvais jeu de mots), dont Internet,-la plus grande immédiateté- qui permet des "commentaires" qui ne sont qu'une pauvre -pauvrissime- réaction affective sans réflexion aucune ni autre référence à une ébauche de pensée. On "commente", sous le coup d'une émotion, la haine le plus souvent, et c'est si terriblement pauvre, affligeant qu'un lecteur un peu plus exigeant en reste sans voix. C'est à croire que M. Zemmour n'écrit que pour ces "commentateurs" dépourvus de pensée, les conforte dans cette absence de pensée et d'analyse,soit dans un cynisme total (le chiffre des ventes et une notoriété injustifiée) soit le bonheur de trouver un écho à ses délires complotistes et persécutoires. La conclusion étant qu'il est désespérant de voir une telle adhésion à un salmigondis qui se prétend pensée et qui n'est qu'un point  (d'absence) de vue réactionnaire et illégitime dans sa falsification obscène de l'Histoire.













mercredi 1 octobre 2014

Insomnie

Dans ces cas-là, je me lève et je lis. En ce moment, livre de Siri Hustvedt, "Un monde flamboyant", j'aime beaucoup certains de ses livres ("Elégie pour un américain", "Un été sans les hommes", par exemple). Pour celui-ci, j'ai un regret : autant je suis passionnée par le personnage principal, Harriet, dite Harry, artiste plasticienne, veuve d'un galeriste célèbre et toujours sous son ombre écrasante, par son idée de se "cacher" derrière des artistes mâles jusqu'au point de leur attribuer ses propres oeuvres et leurs expositions publiques, partant du principe avec lequel je suis en parfait accord, à savoir que dans le monde de l'art (de tous les arts), il vaut mieux être un homme si on veut connaître le succès et la "reconnaissance", autant je trouve que ce thème captivant aurait été plus captivant encore sous une forme plus concise avec moins de témoignages, moins détaillés, de personnages -ses alter ego, ses enfants,  ou des critiques horripilants dans leurs partis pris- moins de références intellectuelles certes brillantes mais qui diluent le récit, bref, une recentration sur la personne d' Harry suffisamment fascinante à elle toute seule, et dans ses actes et dans ses propos. En lisant ce livre, je m'interroge, par moments, sur l'identification exacerbée de l'auteur à son héroïne (nul n'ignore que Siri Hustvedt est la femme de Paul Auster et, mon Dieu, que cela doit être lourd à porter quand on est soi-même écrivain) qui fait qu'elle ne cesse d'enfoncer le clou pour nous démontrer que son intelligence et sa grande culture n'ont rien à envier à celles de son mari. Mais, ses lecteurs(-trices) ne lui en demandent pas tant, simplement d'être elle-même, auteur de grand talent, sans justification excessive par rapport à un (ou des ) autre(s), si difficile que cela soit d'être une femme créatrice, j'en suis bien d'accord.

lundi 29 septembre 2014

faîtes ce que je dis, ne faîtes pas ce que je fais...

Les merveilleux élus du Front National s'empressent de renier dans les faits ce qu'ils préconisaient dans leurs déclarations enflammées et indignées, pour le cumul des mandats, qui les scandalisaient quand ils n'en avaient aucun, "eh bien, finalement, on n'est plus contre, que les autres donnent l'exemple !..." Ah bon ? Mais je croyais que c'étaient eux, les exemplaires, les purs, les justiciers ?
Finalement, ils ont changé d'avis, ils tombent les masques. "La Frrrance" -avec trémolos dans la voix c'est mieux- son avenir, son devenir, ils s'en foutent royalement, ce qu'ils veulent c'est le pouvoir et quand ils l'auront (à Dieu ne plaise, mais Dieu, en l'occurrence, semble avoir jeté l'éponge) non seulement ils ne feront pas mieux mais ils feront pire : aux orties la République, la démocratie, à eux le règne de la médiocrité, de l'ignominie, de l'appel aux plus bas instincts, du racisme ordinaire et extraordinaire, de l'exclusion, de la haine et du rejet de l'autre, bref c'est le retour du nazisme qui, pour être prétendument "neo" n'en est pas plus beau. D'ailleurs, "neo" signifiant "nouveau", ce terme me semble particulièrement inapproprié pour un parti qui n'apporte aucune idée novatrice, dynamique, ni courageuse. C'est une résurgence métastatique d'un passé nauséabond, qui fait appel au cerveau reptilien de nostalgiques aigris, c'est le recours à des boucs émissaires coupables et responsables des dysfonctionnements de la société -ce qui permet commodément de s'en absoudre-, sus aux juifs (un peu passés de mode mais enfin, pourquoi pas ?), aux immigrés -surtout, et n'hésitons pas à falsifier les chiffres- , aux roms, aux homosexuels, à la fameuse et grotesque prétendue théorie du genre qui vient pervertir nos pôôôvres enfants dans les écoles de cette république pourrie et honnie. Bref, nous voilà en pleine régression mortifère. Et pourquoi ne pas apprendre aux enfants en bas âge le salut nazi comme s'y sont appliqués les dirigeants du sinistre parti grec "Aube Dorée" à la dénomination éhontément trompeuse, "Nuit noire et ténèbres éternelles" leur irait tellement mieux au teint.
Je vis, hélas, hélas, dans un département qui a porté au Sénat deux membres de ce parti dont je tiens à faire remarquer que son nom a été emprunté à celui d'un mouvement de résistance des (précédentes) années noires dont les anciens militants ne doivent cesser de se retourner dans leur tombe. Ignorance ou cynisme ? Je penche pour la deuxième option. Je constate que la droite locale a franchi la ligne jaune, sans états d'âme apparents (au fait, ont-ils une âme ou tout au moins une conscience ?) , après avoir longtemps flirté entre droite et extrême et je revendique et affirme mon mépris total envers ces prétendus "grrrands électeurs" , incultes, dépourvus de mémoire et opportunistes, qui contribuent à porter au pouvoir un parti qui n'est définitivement pas un parti comme les autres.

mercredi 10 septembre 2014

je suis en colère...

... et triste aussi. En colère devant cette déréliction, ce naufrage de la politique française, le "Hollande bashing" qui profite à ce parti rétrograde, populiste, sans aucun projet viable et honorable -que peut-on construire sur la haine de l'autre même et surtout habilement dissimulée, sur le rejet, l'exclusion ?- que je me refuse à nommer . En colère devant cette basse, minable vengeance d'une femme quittée qui conforte ce parti dans sa conquête, galopante et faisant feu de tout bois, du pouvoir. Comment peut-on être à ce point narcissique, dépourvue de tout esprit critique, de tout esprit civique pour assouvir un besoin de règlement de comptes personnel qui met la démocratie, déjà fragilisée par le contexte économique et social, en danger ? Ceci du fait d'une personne qui se prétend "journaliste politique"mais qui n'hésite pas à déballer publiquement une "vie privée" après avoir attaqué en justice des auteurs qui en disaient beaucoup moins sur le même sujet. Narcissisme, égocentrisme, inconscience totale, dramatique. Et que dire du voyeurisme de ces "lecteurs" qui ne voient dans cet "ouvrage" que la confortation  de leur détestation d'un président élu au suffrage universel et donc légitime ? Quelle tristesse...

dimanche 17 août 2014

il suffit d'une voix...

...entendue ce matin à la radio, France Inter, dans une émission consacrée au Festival de Cannes, programme d'été les samedi et dimanche matins. La voix de Christiane Rochefort, son timbre frêle et pourtant ferme, cette voix, et toutes nos conversations, tous nos échanges si denses, si riches, me sont revenus en pleine figure, en plein coeur, comme si l'absence était abolie, comme si, ouvrant mes yeux  fermés sous l'émotion de cette voix retrouvée, j'allais voir son sourire, ses yeux, entendre son rire et poursuivre un dialogue interrompu le 24 avril 1998 et devenu ensuite monologue parce que je lui parle souvent mais n'ai d'autre réponse que celles qui sont restées dans mon oreille et que j'entends avec ma voix et non la sienne, les mots qu'elle m'a dits dont son absence définitive n'a fait qu'un écho. Rien n'est plus difficile à faire revivre qu'une voix, son souvenir est comme une musique lointaine, presque imperceptible et l'entendre à nouveau, désincarnée, est une épreuve cruelle.

vendredi 1 août 2014

Le "coup de la fontaine"

Ah, ah, ah ! J'en rigolerais si ce n'était pas si triste, si lamentable, si minable... Je résume : un maire F.N. récemment élu (j'ai oublié son nom), dans une ville du nord -je crois- dont j'ai aussi oublié le nom, a fait repeindre en bleu (marine ?) une fontaine d' "art contemporain" qu'il trouvait "triste", bien entendu sans avoir demandé l'avis du sculpteur. Ici, à Toulon, où nous avons été les premiers à "bénéficier" en 1995 d'une mairie F.N., une autre fontaine -également art contemporain- a été démontée, toujours sans que son auteur ait été consulté, et remplacée par une plantation d'oliviers et autres plantes méditerranéennes dans le "respect de la culture provençale". Le F.N. est apparemment allergique aux fontaines et à l'art contemporain en général, le F.N. , qui semble malheureusement avoir de beaux jours devant lui si on continue à le banaliser et à le considérer comme un parti "normal", est un parti d'extrême-droite, populiste, anti-démocratique, raciste et antisémite semblable à ceux qui ont porté au pouvoir Hitler, Mussolini et le régime de Vichy après la défaite française en 40.
Comment pouvons-nous admettre que toutes les subventions dévolues aux actions culturelles, en particulier dans les quartiers défavorisés, soient sinon supprimées du moins largement amputées ? Il s'agit d'une tactique délibérée d'enflammer ces quartiers afin de les réprimer férocement, afin de prouver aux "braves citoyens français de souche" (les seuls "valables" ?) qu'ils sont protégés contre les méchants islamistes, c'est-à-dire, dans un esprit de simplification et de réduction dramatiques, contre les musulmans, alors que la majorité des pratiquants de cette religion en France est essentiellement pacifique et choquée par les actes que commettent une minorité des leurs. J'ai l'impression de vivre les années 30, que je n'ai pas connues évidemment mais sur lesquelles j'ai beaucoup lu et réfléchi surtout depuis la montée de ce parti sans idées novatrices, parti d'un malheureux passé exploitant le rejet de l' "étranger", la tentation du repli sur soi c'est-à-dire la régression, la recherche d'un bouc émissaire qui évite de se poser des questions sur sa propre responsabilité dans l'échec économique, moral et intellectuel de notre société.
Je rappelle aussi que, dans les municipalités F.N., certains livres étaient jugés indésirables dans les bibliothèques municipales et retirés des rayons et qu'il n'y a pas si longtemps il en a été de même -à Toulon en tout cas, ville remarquable pour son esprit progressiste ainsi que le prouve son passé, mais sûrement ailleurs,  à l'initiative du mouvement anti-mariage-gay et sa sinistre égérie à bouche de gargouille- sans parler de l'énorme supercherie des mouvements contre la "théorie du genre" inexistante mais abondamment exploitée par les pires mouvements réactionnaires. La France, ex-pays des libertés et en particulier de la liberté de pensée est en grand danger de décérébration généralisée. Aux armes citoyens, dépoussiérez vos neurones !

samedi 28 juin 2014

"Desolations" (David Vann) ? !

Avec un sens de l'à-propos particulièrement judicieux j'ai entamé la lecture de ce livre tout à fait intéressant, le seul de David Vann que je n'avais pas encore lu, bien qu'il soit le deuxième qu'il ait écrit (ou publié) après "Sukkwan Island" qui l'a "révélé" , tout au moins auprès du public français. Cet écrivain a le don d'analyser et mettre en évidence les relations inter-familiales (pathologiques ou/et constitutives ? ), leurs terribles conséquences sur les individus concernés, à savoir l'inévitable solitude/incommunicabilité inter-humaine. Surtout dans ce cadre-là : parents/enfants, couple homme-femme. Toutes choses indéniables mais dont il rend compte avec un talent lui aussi indéniable, avec des flèches qui atteignent leur but, par exemple, entre autres : " On peut choisir ceux avec qui l'on va passer sa vie, mais on ne peut pas choisir ce qu'ils deviendront." Et tous ces livres révèlent la même lucidité terrifiante. Bien sûr, il pousse les situations jusqu'à l'extrême mais on est complètement happé par la probable véracité des personnages et de ce qu'ils vivent.
Quant au "sens de l'à-propos"cité plus haut, c'est parce que la douleur physique, en soi extrêmement désolante, est actuellement mon lot -mais, je l'espère, va cesser- et que, par un malencontreux masochisme coutumier, je me crois obligée de la conforter par une lecture susceptible d'entraîner une douleur morale mais... considérablement relativisée par le talent littéraire de l'oeuvre en question.
Une réserve : le correcteur a mal fait son boulot, j'ai noté, jusqu'à présent, deux phrases incohérentes, absence de verbe, oubli de mot, pas le courage ce soir de les rechercher et  les citer précisément mais je suis frappée par la fréquence de ces erreurs dans les ouvrages actuels. J'ai la sensation de lire avec un troisième oeil qui se met soudain à m'envoyer un signal d'alerte quand il détecte une faute d'orthographe, de syntaxe ou de sens d'une phrase.

dimanche 25 mai 2014

La France, pays minable ?

Ce soir, j'ai honte d'être française. Je me rappelle l'élection du Front National à Toulon quand je n'osais plus dire que j'habitais cette ville, "habiter" seulement car, Dieu merci, je ne suis pas Toulonnaise. mais je me souviens encore d'un crétin parisien, m'entendant me plaindre de l'opprobre qui frappait la ville où je vivais, osant me dire : "il ne fallait pas voter pour eux" !!! je suppose que si j'avais fait partie des décérébrés ayant voté pour "eux", je m'en serais félicitée plutôt que de le déplorer, ce monsieur avait la chance d'être vieux sinon je crois que je lui aurais flanqué une paire de baffes. Il est mort depuis et, si ce n'était le sort général réservé à tout un chacun, je dirais "bien fait pour sa gueule". Le F.N. avait été élu à Toulon, avec une forte abstention : 37 °/° d'électeurs seulement ! on ne peut pas dire que c'était une glorieuse victoire, et il faut voir après ce que ces merveilleux élus en ont fait : scandales de tous ordres, gestion calamiteuse, la ville en faillite au bout de leur mandat, un ramassis d'idéologues incompétents
Aujourd'hui : 57°/° d'abstentionnistes, et sur ce qu'il reste d'électeurs 25°/° d'indigents intellectuels, c'est beaucoup, c'est trop.
Il se trouve que ce même jour, je lisais une interview de Marie-José Chombart de Lauwe, 91 ans, déportée à Ravensbruck à l'âge de 20 ans pour faits de résistance, dénoncée par un traître infiltré dans le réseau avec d'autres, exécutés à la hache, déportés -dont son père, mort à Buchenwald où mon oncle, résistant, fut également déporté- interview dans laquelle elle fait part de son inquiétude devant la montée de l'extrême-droite et son idéologie  nauséabonde en France, et ailleurs, mais il se trouve que ce soir, c'est la France qui envoie au Parlement Européen une majorité d'élus de cette extrême-droite, alors que ces gens-là n'ont pour but que de détruire l'Europe tout en percevant des émoluments de députés "européens". Et on entend les Le Pen parler, avec des tremolos dans la voix, de démocratie, alors qu'ils sont les héritiers en droite ligne -c'est le cas de le dire- de Pétain et de l'immonde droite française de l'occupation nazie, droite collaboratrice et  meurtrière, ennemie de la république et de ses valeurs.
J'en arriverais presque à déplorer le suffrage universel, devant tant de bêtise,si ce n'était une conquête importante de la république. Je comprends les inquiétudes et la douleur des chômeurs et de  tous ceux qui se sentent exclus de la société qui, certes, n'est pas parfaite mais je regrette, profondément, qu'ils aient la mémoire aussi courte, qu'ils choisissent de se tirer une balle dans le pied, plutôt que de faire l'effort d'une réflexion, d'une pensée, d'un esprit critique au lieu de privilégier l' "esprit" café du commerce, primitif, brutal, dépourvu de toute intelligence au sens propre du terme.
Les français, peuple de "veaux" comme le disait le général De Gaulle, visionnaire et d'une grande intelligence, même si je n'ai pas toujours été d'accord avec lui ? Hélas, je le crains et le crois, nous sommes en pleine régression intellectuelle et morale et je me sens désespérée mais prête à me battre contre la connerie ambiante.

mardi 6 mai 2014

surprenante rencontre...

Ce soir, alors que j'allais déposer mon sac poubelle dans le container adéquat, j'ai vu passer devant moi, trottinant élégamment, un animal noir, haut sur pattes, que j'ai pris pour un grand chien l'espace d'un instant avant d'identifier... un sanglier ! Descendu sans doute de la forêt du Faron, de l'autre côté de la rue, peut-être à la recherche de quelque nourriture mais, hélas pour lui, personne ne met sa poubelle le mardi soir puisque pas de collecte le mercredi. Je n'ai pas eu le temps de le prévenir, ni le langage pour ce faire... Dommage.


mardi 15 avril 2014

modificatif ou bien rectificatif ou additif ?

Par rapport à l'article précédent : "Un élu varois exemplaire", j'aurais d'ailleurs dû mettre "exemplaire" entre guillemets comme je viens de le faire à l'instant mais d'aucuns auront compris que cette exemplarité était à prendre au second degré. Ce qui me chiffonne et motive cette modification ou rectification ou etc. (voir le titre ci-dessus), c'est que le lien ne fonctionne pas donc je reprends depuis le début : ce "monsieur" (si j'ose dire) publie sur son compte twitter suite à la formation du nouveau gouvernement ceci : "Et Valérie elle n'a pas droit à un ministère comme Ségolène ? Au nom de la justice du plumart (sic) ! ". Devant le tollé provoqué par ce message débile et d'une orthographe pour le moins approximative, il efface ce tweet et présente piteusement ses excuses : "Bon, excusez mon trait d'humour mais un tel gouvernement laisse vraiment dubitatif et on peux (re-sic) se poser des questions sur le casting"
Deux fautes d'orthographe sur deux messages (vite, il faut se cotiser pour lui offrir un Bescherelles). Quant à la qualification qu'il fait du premier message, je vous laisse juge : de "l'humour", ça ? Ce truc graveleux, de bas étage et quasiment diffamatoire, qui pue la jalousie, il oublie, ou fait semblant,  que Ségolène Royal, d'un tout autre niveau intellectuel, a déjà été ministre et eu accès à des fonctions auxquelles il ne pourra jamais prétendre, Dieu merci. Quant à "Valérie" qu'il nomme par son prénom avec une familiarité qu'il ne peut sûrement pas revendiquer, malgré tous les défauts qu'elle peut avoir, -nul n'est parfait- elle a certes excellé aussi dans la pratique du tweet catastrophique mais au moins, sans fautes d'orthographe et, par ailleurs, elle a fait une honorable carrière de journaliste sans afficher d'ambitions politiques à ma connaissance.
Nous sommes là devant un échantillon du mâle méditerranéen caricatural : machiste, inculte, libidineux et fier de l'être, tout au moins dans un premier temps, puis dans un deuxième temps feignant un repentir, la rage au coeur, sans doute dans l'incapacité de comprendre l'insanité de ses propos qu'il ose qualifier d' "humour" !

jeudi 3 avril 2014

un élu varois exemplaire

Bad buzz sur les réseaux sociaux pour le député du Var Philipe Vitel. Peu de temps après l'annonce du nouveau gouvernement, le candidat UMP battu aux Municipales à La Seyne n'a pas résisté à publier un petit "trait d'humour" sur la nomination de...
varmatin.com
Décidément, ce blog va devenir, si je n'y prends garde, de plus en plus politique mais je suis écoeurée devant tant de bêtise et ce rappel à un précédent post dans lequel je livrais mon accablement face à la maltraitance de la langue par les "commentateurs" d'articles de presse. Chacun est libre d'exprimer son opinion, certes, même un député, censé donner l'exemple, démontrer une certaine hauteur d'esprit mais devant ÇA,  mon accablement va croissant. Il devrait y avoir un "permis de twitter", avec test d'orthographe par exemple... A moins que... le plum'art soit une nouvelle expression artistique, mais laquelle ? Ça ne peut pas être l'art de manier la plume sinon on est en plein contre-exemple. Ou peut-être une promotion publicitaire pour une marque de literie : "Avec le plumart, vivez une expérience créative de la nuit...". Ou bien encore : "Le plumart, une autre façon de se vautrer" (après une élection perdue par exemple ?)

lundi 31 mars 2014

les cerveaux fondent-ils au soleil ? (complété le 25 mai 2014 jour de honte)

Je vis dans un département où il semblerait que cette hypothèse soit valable, au vu des résultats des dernières élections. Je ne fais pas seulement allusion aux cerveaux des électeurs mais à ceux des élus, tellement prisonniers de leurs ego surdimensionnés et si peu attachés à leurs villes mais à leurs prébendes, qu'ils se comportent comme des demeurés accrochés à leurs joujoux et leurs rentes comme des berniques à leur rocher. Qu'ils se pendent donc avec leurs écharpes indûment tricolores dont ils n'ont plus l'usage.
P.S. 25 mai 2014 : au vu des résultats de l'élection européenne, il semblerait que la fonte et la déréliction des cerveaux français soit une épidémie d'Alzheimer généralisée.

vendredi 28 février 2014

non anniversaire ?

Disons que je suis sans doute dans le créneau entre le 28 février et le 1er mars, il est minuit 19, ou, diraient certains, à raison, 0h 19 minutes,  mais 0 heure c'est angoissant, je peux caser un tout petit 29 février entre 0 heure et 0 heure 1 ou 2 minute(s) et donc imaginer que, ça y est, j'ai franchi la frontière
et que j'ai bien un an de plus (hélas, hélas !).
Cela me renvoie à ma lecture en cours : "Mudwoman" de Joyce Carol Oates, livre qui me touche énormément, le destin de cette femme, enfant jetée dans un marais par sa mère prisonnière d'un délire "mystique", persuadée que Satan est partout, folle autrement dit, sauvée in extremis, adoptée par un couple de quakers extrêmement bienveillants, qui devient une "personne" -les guillemets sont importants- brillante, "personnalité" intellectuelle ("personne", "personnalité", le grand écart), en fait enfermée dans un personnage qu'elle s'est construit et qui se retrouve rattrapée, malgré elle, par ce terrible passé, cette expérience inimaginable : une enfant jetée comme un déchet dans un marais qui doit l'avaler, la faire disparaître comme si jamais elle n'avait existé.
Je me demande si, sans avoir évidemment vécu une expérience aussi atroce, on n'est pas toujours une sorte de Mudwoman dans ce désir éperdu de se faire aimer à tout prix, soit dans l'excellence, soit dans l'inverse (déviance, délinquance) mais dans l'unique préoccupation de prouver que l'on existe, que l'on est quelqu'un -et non pas personne mais UNE personne, ah, le terrible double sens de ce mot : personne- et que le sens de sa propre existence se trouve dans le regard de l'autre.





















































































































mercredi 19 février 2014

une certaine cohérence... ?

J'ai vu que l'article "accablée, anéantie... etc." (je ne me souviens plus dans quel ordre cette série d'"a"... ) avait été lu  -oh, merci, merci, lecteurs fidèles ou occasionnels - ainsi qu'un article plus ancien (juin 2012) au titre évocateur : "j'en ai marre" qui présente un certain nombre de similitudes avec le premier nommé (les "a...a...a... etc."). Finalement, je parle de la même chose, de mon désespoir devant l'abêtissement généralisé, l'absence de réflexion, de recul, de sens critique. Finalement, c'est assez rassurant pour moi, je persiste et signe dans une ligne directrice pas forcément de l'ordre du radotage alzheimerien (ouf, ouf, ouf... mais jusqu'à quand ?).
Et côté littérature -pour changer de sujet et quitter une planche savonneuse- j'ai beaucoup aimé "Le chardonneret" de Donna Tart dont "Le maître des illusions" m'avait littéralement captivée et je viens de m'acheter "Le petit copain" que j'avais zappé peut-être par peur d'être déçue après le coup de maître de celui des illusions. Lu aussi "Impurs" de David Vann, maître es névroses (psychoses ?) familiales, terrible, angoissant dans cette confrontation entre un fils et sa mère à la fois inévitable et pathologique parce que basée sur le mensonge, le non-dit meurtrier (illustration, démonstration  contemporaine(s) du fameux et sans doute oublié "famille, je vous hais" d'André Gide).
Je viens d'entamer la lecture de "Mudwoman" de Joyce Carol Oates, après deux livres de nouvelles d'Alice Munro : névroses familiales, déterminisme de ces relations premières dans le devenir des individus que nous sommes, ou essayons d'être...
Pas simple, d'autant moins qu'il faut jouer le jeu social (ou sociétal) alors même que l'on se sent totalement extérieur à ce jeu même.

mardi 18 février 2014

atterrée, accablée, anéantie, angoissée...

... par les commentaires en réaction à des articles publiés sur le Net, en particulier sur Orange (O.K., ils ne choisissent pas leurs lecteurs) : non seulement les propos exprimés sont, sur le plan de la pensée, pas seulement au ras des pâquerettes mais très largement en-dessous mais, de plus, l'orthographe, la syntaxe sont erratiques, ignorées, méprisées, comme une caricature obscène de la langue française piétinée, massacrée. Le pire, c'est que ces déblatérations nauséabondes sont émises par des gens qui revendiquent leur appartenance à la France avec un grand F. J'ai envie de leur dire qu'appartenir à une nation, quelle qu'elle soit, c'est d'abord respecter sa langue, ses auteurs, Voltaire par exemple, Montaigne et leur parfaite maîtrise de cette langue, une arme, la plus belle qui soit, sous-tendue par une pensée critique, une vraie : l'ironie, l'humour qui, seuls, permettent une distance et une réflexion salvatrices quelles  que soient les opinions que l'on défend.
Quand je lis ces "posts", "commentaires", "réactions" ou quelque autre dénomination qu'on leur donne, j'ai l'impression de plonger dans la boue et de m'y immerger, au bord de l'étouffement.
Je ressens, dans le même temps, une fascination morbide pour ce fatras immonde et me promettant de ne plus en lire une ligne, je ne peux m'empêcher d'y revenir avec l'espoir de trouver, quelque part, un sursaut de quelqu'un proche de moi et parfois, cela arrive, mais trop rarement pour que cet espoir l'emporte sur l'accablement.
L'immédiateté du web est une menace sur la culture, la réflexion, l'analyse, l'intelligence, il faudrait imaginer quelque chose d'autre, comme, par exemple, l'impossibilité de réagir à chaud à propos de tout événement -majeur ou mineur- mais avec un délai :  "réagissez" ou "commentez" dans 12 heures ou 24. Les media ont une lourde responsabilité dans l'abêtissement généralisé de notre société, ils ne sont pas les seuls, certes, le tweet est peut-être un début de solution face à ce déferlement de conneries (désolée) grâce à la contrainte du nombre de signes limités qui oblige à une analyse de ce que l'on veut exprimer et donc à une réflexion, si fugitive soit-elle.

samedi 11 janvier 2014

suite à "Les grand lecteurs, une espèce en voie de disparition ?"

Je me rends compte que j'ai oublié l'essentiel dans cette interprétation et ce compte-rendu partiels de l'article du Quotidien du Médecin intitulé "La littérature aide à la compréhension de l'autre", je vais tenter de joindre l'article dans son ensemble mais ce qu'il faut absolument préciser c'est que le terme "littérature" exclut les "romans de diffusion populaire...(roman d'amour, d'aventure, policier ou de science-fiction) ". J'espère que vous pourrez lire cet article dans son ensemble, donc je ne vais pas continuer à le "malmener", c'est-à-dire à le mal-citer. Maintenant, il est probable que, pour certains, cette définition de la littérature soit un peu trop restrictive mais il s'agit d'une étude scientifique -donc, c'est du "sérieux"- quant à moi, je me pose la question mais il est certain que, parmi la quantité de livres que j'ai lus, je me souviens rarement des polars, si grand soit le plaisir que j'ai eu à les lire, mais parfaitement -ou presque- des oeuvres" littéraires" : tout Dostoïevski, Tchékov (ses nouvelles en particulier), Virginia Woolf, Anaïs Nin, plus récemment Doris Lessing, Christiane Rochefort, Pascal Quignard et tant d'autres, la liste est encore longue... mais je suis fatiguée et laisse à d'autres le soin de la compléter.