saka

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lundi 29 septembre 2014

faîtes ce que je dis, ne faîtes pas ce que je fais...

Les merveilleux élus du Front National s'empressent de renier dans les faits ce qu'ils préconisaient dans leurs déclarations enflammées et indignées, pour le cumul des mandats, qui les scandalisaient quand ils n'en avaient aucun, "eh bien, finalement, on n'est plus contre, que les autres donnent l'exemple !..." Ah bon ? Mais je croyais que c'étaient eux, les exemplaires, les purs, les justiciers ?
Finalement, ils ont changé d'avis, ils tombent les masques. "La Frrrance" -avec trémolos dans la voix c'est mieux- son avenir, son devenir, ils s'en foutent royalement, ce qu'ils veulent c'est le pouvoir et quand ils l'auront (à Dieu ne plaise, mais Dieu, en l'occurrence, semble avoir jeté l'éponge) non seulement ils ne feront pas mieux mais ils feront pire : aux orties la République, la démocratie, à eux le règne de la médiocrité, de l'ignominie, de l'appel aux plus bas instincts, du racisme ordinaire et extraordinaire, de l'exclusion, de la haine et du rejet de l'autre, bref c'est le retour du nazisme qui, pour être prétendument "neo" n'en est pas plus beau. D'ailleurs, "neo" signifiant "nouveau", ce terme me semble particulièrement inapproprié pour un parti qui n'apporte aucune idée novatrice, dynamique, ni courageuse. C'est une résurgence métastatique d'un passé nauséabond, qui fait appel au cerveau reptilien de nostalgiques aigris, c'est le recours à des boucs émissaires coupables et responsables des dysfonctionnements de la société -ce qui permet commodément de s'en absoudre-, sus aux juifs (un peu passés de mode mais enfin, pourquoi pas ?), aux immigrés -surtout, et n'hésitons pas à falsifier les chiffres- , aux roms, aux homosexuels, à la fameuse et grotesque prétendue théorie du genre qui vient pervertir nos pôôôvres enfants dans les écoles de cette république pourrie et honnie. Bref, nous voilà en pleine régression mortifère. Et pourquoi ne pas apprendre aux enfants en bas âge le salut nazi comme s'y sont appliqués les dirigeants du sinistre parti grec "Aube Dorée" à la dénomination éhontément trompeuse, "Nuit noire et ténèbres éternelles" leur irait tellement mieux au teint.
Je vis, hélas, hélas, dans un département qui a porté au Sénat deux membres de ce parti dont je tiens à faire remarquer que son nom a été emprunté à celui d'un mouvement de résistance des (précédentes) années noires dont les anciens militants ne doivent cesser de se retourner dans leur tombe. Ignorance ou cynisme ? Je penche pour la deuxième option. Je constate que la droite locale a franchi la ligne jaune, sans états d'âme apparents (au fait, ont-ils une âme ou tout au moins une conscience ?) , après avoir longtemps flirté entre droite et extrême et je revendique et affirme mon mépris total envers ces prétendus "grrrands électeurs" , incultes, dépourvus de mémoire et opportunistes, qui contribuent à porter au pouvoir un parti qui n'est définitivement pas un parti comme les autres.

mercredi 10 septembre 2014

je suis en colère...

... et triste aussi. En colère devant cette déréliction, ce naufrage de la politique française, le "Hollande bashing" qui profite à ce parti rétrograde, populiste, sans aucun projet viable et honorable -que peut-on construire sur la haine de l'autre même et surtout habilement dissimulée, sur le rejet, l'exclusion ?- que je me refuse à nommer . En colère devant cette basse, minable vengeance d'une femme quittée qui conforte ce parti dans sa conquête, galopante et faisant feu de tout bois, du pouvoir. Comment peut-on être à ce point narcissique, dépourvue de tout esprit critique, de tout esprit civique pour assouvir un besoin de règlement de comptes personnel qui met la démocratie, déjà fragilisée par le contexte économique et social, en danger ? Ceci du fait d'une personne qui se prétend "journaliste politique"mais qui n'hésite pas à déballer publiquement une "vie privée" après avoir attaqué en justice des auteurs qui en disaient beaucoup moins sur le même sujet. Narcissisme, égocentrisme, inconscience totale, dramatique. Et que dire du voyeurisme de ces "lecteurs" qui ne voient dans cet "ouvrage" que la confortation  de leur détestation d'un président élu au suffrage universel et donc légitime ? Quelle tristesse...