saka

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lundi 22 mars 2010

crapaud et printemps

Ce soir, un crapaud et son chant mélancolique mais optimiste. J'aime les crapauds, les grenouilles, et tous ceux qui s'expriment par un chant, un cri, une plainte, une mélopée, j'aime le printemps (bis repetita). Je n'ai aimé ni le 21, ni le 22 mars de cette année 2010 : trop de pluie, trop de gris; J'aime l'idée que je vais bientôt partir, tant que mon départ est virtuel, je n'aime pas l'idée d'aller chercher mes billets de train à la gare face à un écran sans pitié. J'aime être dans un train, suspendue dans le temps, en mouvement sans bouger moi-même, avec de quoi lire et écrire, je n'aime pas y accéder ni en descendre. Le voyage est, en soi, un non-lieu, un non-temps, on est dans un "entre deux" où tout est possible, où on peut être n'importe qui, n'importe où.

samedi 20 mars 2010

printemps...

Deuxième jour, depuis 17 minutes... Je l'ai fêté, sur ma terrasse, un verre à la main, un cigare dans l'autre ( les deux "à consommer avec modération", je persiste et continue à assurer les arrières... on ne sait jamais. Je ne ressemble pas à un pompier catalan - disons: espagnol, pour ne pas envenimer la situation - mais finalement, catalan ou basque, pompiers ou terroristes, on reste piégés dans les annonces publicitaires genre sécuritaire : "attention ! des gens parlent espagnol dans un supermarché, ils peuvent être des terroristes de l'E.T.A ". Dieu merci (?), je fréquente très peu les supermarchés, ne suis ni terroriste, ni basque, ni catalane, ni espagnole (malgré mon lieu de naissance), je fête le printemps, l'accueille avec bonheur, le supplie de ne pas nous jouer de mauvais tours genre : eh, hop ! un petit coup de froid, un ! pour me faire désirer ! Non, non, printemps, on te veut, on veut ta lumière, tes jours qui s'allongent, on t'aime, printemps, on aime ton annonce du renouveau, du retour à la vie.
Oh, là là là, là! Combien de clichés j'ai alignés là ?
(ça fait quatre "là" + 1 , il vaut mieux que j'aille dormir avant de faire pire)

vendredi 5 mars 2010

provocation...

Je pense que tant qu'on a assez de force dans les mains pour déboucher une bonne bouteille (Bourgogne, Grands Crus -Bourgeois ou non- du Bordelais, Médoc, Saint-Emilion (entre autres), Gewurztraminer, Sylvaner, Riesling, Bandol, Côtes-du -Rhône, Costières de Nîmes, Jurançon etc. etc.), la vie vaut encore la peine d'être vécue. Afin de ne pas tomber sous le coup de la loi -je me prends assez de coups dans la gueule pour en avoir ma claque- je précise que tout cela est à consommer avec modération. Par ailleurs, il me semble plus prudent, dans un Etat où l'on légifère à tour de bras, et où les gardes-à-vue prolifèrent plus vite que le virus A-H1N1-, de faire profil bas, afin de pouvoir lever le coude chez soi en toute tranquillité, clé de la voiture sagement rangée dans l'armoire, le panier, ou accrochée au clou de l'entrée (qui sert aussi de sortie) de la maison. Si vous ajoutez à la dégustation d'un verre de, par exemple, "Premier Cru Beaune du Château", en l'occurrence blanc sec et délicieusement fruité, celle d'un cigare, Havane de préférence, dont on vous avise qu'il va vous tuer, ou au mieux anéantir votre capacité de procréer (enfin, une vraie bonne nouvelle !), vous avez le bonheur -qui ne peut être que fugitif, contrairement à ce que l'on essaie de nous faire croire- de jouir de quelques instants parfaits.