Eh bien, dans ma tête, je suis au 29 mars, puisque cette soirée-début de nuit fait partie du 29, et pas du 30. Ce doit être un vieux reste d' enfance, on est demain soit quand il commence à faire jour, après qu'on s'est couché, qu'on a dormi et qu'on s'éveille. La nuit dernière, j'étais à New-York, c'est-à-dire en rêve, un New-York totalement onirique, personnel, avec ma mère -décidément depuis qu'elle est morte elle est toujours ou presque dans mes rêves- mais qui cela peut-il intéresser, qui ?
Finalement, Danielinu avait raison quand il m'écrivait : " Mais il est terriblement intime, ton blog ! " Pourquoi "terriblement" ? Je ne sais pas. Je crois que l' "intime" est "terriblement" partagé par énormément de gens. Je crois qu'être le témoin actif - ou du moins présent- de la déchéance physique et mentale d'un parent tendrement aimé, et dans l'enfance éventuellement vénéré parce que protecteur, bouclier devant la dureté du réel, est une expérience extrêmement difficile, il y a une inversion des rôles qui n'est pas évidente, très dure à vivre. Et puis il y a l' après, on s'en veut d'avoir ressenti cette colère, cette révolte devant une accablante réalité que l'on refuse : "ce n'est plus elle (ou lui)". Eh bien, c'était peut-être le "lui" ou "elle" de "leur" enfance, de "leur" expérience de vie qu'il nous a fallu, tout d'un coup, prendre en charge et assumer parce qu'ils n'en avaient plus la force. Mais que c'est difficile !
Je sais, Danielinu, il a l'air terriblement intime, mon blog, mais je le crois aussi très universel sur le plan de l'expérience humaine.
Finalement, Danielinu avait raison quand il m'écrivait : " Mais il est terriblement intime, ton blog ! " Pourquoi "terriblement" ? Je ne sais pas. Je crois que l' "intime" est "terriblement" partagé par énormément de gens. Je crois qu'être le témoin actif - ou du moins présent- de la déchéance physique et mentale d'un parent tendrement aimé, et dans l'enfance éventuellement vénéré parce que protecteur, bouclier devant la dureté du réel, est une expérience extrêmement difficile, il y a une inversion des rôles qui n'est pas évidente, très dure à vivre. Et puis il y a l' après, on s'en veut d'avoir ressenti cette colère, cette révolte devant une accablante réalité que l'on refuse : "ce n'est plus elle (ou lui)". Eh bien, c'était peut-être le "lui" ou "elle" de "leur" enfance, de "leur" expérience de vie qu'il nous a fallu, tout d'un coup, prendre en charge et assumer parce qu'ils n'en avaient plus la force. Mais que c'est difficile !
Je sais, Danielinu, il a l'air terriblement intime, mon blog, mais je le crois aussi très universel sur le plan de l'expérience humaine.