saka

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mercredi 22 octobre 2014

"le suicide français " ??? !!!

Si, au moins, l'auteur de cet ouvrage commençait à donner l'exemple : il suffirait d'un accent aigu sur le "e" pour en faire "le suicidé français"  et enfin, peut-être, peut-être, présenterai-il un intérêt : il mourrait pour sa prétendue cause, redonner à la "Frrance" sa virilité, comme s'il s'agissait là d'une vertu majeure, et par la même occasion nous débarrasserait de sa prose nauséabonde, archaïque et mensongère. Certes, il s'en trouverait d'autres pour prendre le relais, mais déjà un usurpateur de moins, quelqu'un qui se prend pour un historien mais n'hésite pas à falsifier les faits, les chiffres pour mieux en illustrer son point de vue personnel, sa propre interprétation, donner à croire qu'il a une pensée alors qu'il ne fait que remâcher de vieilles rancoeurs, de vieilles obsessions : trouver à tout prix un  (des) bouc(s) émissaire(s), les femmes, les immigrés, la gauche, la droite (sauf l'extrême). Tout cela m'indigne et est profondément indigne : comment peut-on, ose-t-on, manipuler ainsi l'Histoire (avec un grand H, j'insiste), uniquement pour être un succès de librairie, comment peut-on ainsi abonder dans la plus basse démagogie, jouer avec les peurs irrationnelles de citoyens déboussolés, dépourvus de tout recul, dont les seules sources d'information sont les media immédiats (pardon pour le mauvais jeu de mots), dont Internet,-la plus grande immédiateté- qui permet des "commentaires" qui ne sont qu'une pauvre -pauvrissime- réaction affective sans réflexion aucune ni autre référence à une ébauche de pensée. On "commente", sous le coup d'une émotion, la haine le plus souvent, et c'est si terriblement pauvre, affligeant qu'un lecteur un peu plus exigeant en reste sans voix. C'est à croire que M. Zemmour n'écrit que pour ces "commentateurs" dépourvus de pensée, les conforte dans cette absence de pensée et d'analyse,soit dans un cynisme total (le chiffre des ventes et une notoriété injustifiée) soit le bonheur de trouver un écho à ses délires complotistes et persécutoires. La conclusion étant qu'il est désespérant de voir une telle adhésion à un salmigondis qui se prétend pensée et qui n'est qu'un point  (d'absence) de vue réactionnaire et illégitime dans sa falsification obscène de l'Histoire.













mercredi 1 octobre 2014

Insomnie

Dans ces cas-là, je me lève et je lis. En ce moment, livre de Siri Hustvedt, "Un monde flamboyant", j'aime beaucoup certains de ses livres ("Elégie pour un américain", "Un été sans les hommes", par exemple). Pour celui-ci, j'ai un regret : autant je suis passionnée par le personnage principal, Harriet, dite Harry, artiste plasticienne, veuve d'un galeriste célèbre et toujours sous son ombre écrasante, par son idée de se "cacher" derrière des artistes mâles jusqu'au point de leur attribuer ses propres oeuvres et leurs expositions publiques, partant du principe avec lequel je suis en parfait accord, à savoir que dans le monde de l'art (de tous les arts), il vaut mieux être un homme si on veut connaître le succès et la "reconnaissance", autant je trouve que ce thème captivant aurait été plus captivant encore sous une forme plus concise avec moins de témoignages, moins détaillés, de personnages -ses alter ego, ses enfants,  ou des critiques horripilants dans leurs partis pris- moins de références intellectuelles certes brillantes mais qui diluent le récit, bref, une recentration sur la personne d' Harry suffisamment fascinante à elle toute seule, et dans ses actes et dans ses propos. En lisant ce livre, je m'interroge, par moments, sur l'identification exacerbée de l'auteur à son héroïne (nul n'ignore que Siri Hustvedt est la femme de Paul Auster et, mon Dieu, que cela doit être lourd à porter quand on est soi-même écrivain) qui fait qu'elle ne cesse d'enfoncer le clou pour nous démontrer que son intelligence et sa grande culture n'ont rien à envier à celles de son mari. Mais, ses lecteurs(-trices) ne lui en demandent pas tant, simplement d'être elle-même, auteur de grand talent, sans justification excessive par rapport à un (ou des ) autre(s), si difficile que cela soit d'être une femme créatrice, j'en suis bien d'accord.