saka

saka

dimanche 15 novembre 2009

si par hasard...

... il y en a qui connaissent des blogueuses (?) encore plus nulles que moi, qu'ils me le signalent, s'il vous plaît, please, prego, por favor... Ça pourrait éventuellement me remonter le moral.

Eh bien, je crois que j'y suis arrivée..

Rien à ajouter ni à retrancher au texte précédent, mais cette fois-ci, la photo est à l'endroit !
De toutes façons, ma Christiane aurait été d'accord pour être à l'envers. Ça l'aurait même fait beaucoup rire ! Nous avons tellement ri ensemble...

Désolée pour les torticolis...

Pardon à ceux qui aimeraient voir la photo de Christiane Rochefort envoyée avec mon dernier message : je n'ai pas réussi à la mettre dans le bon sens. J'ai l'adresse d'une très bonne ostéopathe.

Christiane Rochefort


Elle, qui me manque tant, dans la dureté de ce que je vis en ce moment.
Extrait d'un de ses deux derniers livres ("Conversations sans paroles" -Ed. Grasset, 1997) :
"Ecoute, je vais te faire une honteuse confidence : ma mère me manque. A mon âge. Horreur. Après tout ce temps tranquille. Six décennies , sans douleur. Et voilà, maintenant, pour la première fois de ma vie, elle me manque.
A y regarder de près, ce n'est pas elle qui me manque : celle que j'ai eue comme mère, ma mère réelle. Celle-là, je ne la supporterai pas cinq minutes. Elle se rendrait tout de suite impossible. Se prendrait d'entrée pour ma mère et ce serait foutu. Je vois ça d'ici : perchée sur mon dos. Et la cravache. Symbolique, OK, elle ne tapait pas. Pas la peine : les mots, bien choisis, ça fait autant de dégâts. "
Voilà. Je pourrais presque en recopier des pages et des pages, mais je n'ai pas le courage. Relire ces pages me fait du bien, parce que maintenant c'est ce que je vis. Christiane, toujours en avance sur son temps, visionnaire : "Une rose pour Morrison" qui décrivait ce qu'il s'est passé en mai 68, deux ans avant. Christiane, oubliée, dans son purgatoire mais qui s'achèvera, parce qu'elle est un des plus grands écrivains français du 20ème siècle, parce que je l'ai lue et admirée bien avant de la connaître et de nouer avec elle une relation d'une richesse et d'une tendresse exceptionnelles, parce que : "te voilà, quel bonheur !" ces mots, son sourire et son regard quand j'arrivais chez elle, personne ne me les a jamais adressés avec autant d'amour et d'authenticité.

mercredi 4 novembre 2009

c'est bien, Internet...

Je viens de retrouver, par cet intermédiaire, un ami très cher, que j'ai osé appeler, (eu le culot, l'impudence, d' appeler ?) à une heure où dorment les gens dits "normaux", et il m' a répondu et je le rappellerai lundi ou mardi, et il a insisté pour que je le fasse. Il m'a dit qu'il était très heureux de mon appel. J'ai un peu honte de l'avoir tiré du lit mais fière qu'il ne m'ait pas jetée, oubliée. Je ne lui avais pas parlé depuis 10 ans, pourquoi, pourquoi ? Négligence, impression que le temps ne passe pas et, paradoxalement, passe si vite, que reste la proximité avec ceux qui ont été, restent, si proches au-delà des mois, des années. Le temps est une affaire personnelle et en même temps inéluctable, universelle, autre paradoxe... Mais, les clés de ce que l'on est maintenant se trouvent dans le passé. Je crois, (mais il y a longtemps que je le sais) suite à une longue et riche conversation avec un autre ami très cher , qu'il faut élucider, autant que possible, le processus de nos choix -ou non choix- avant de ne plus être.