saka

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jeudi 24 janvier 2019

lecture du roman "Les vies de papier"

L'auteur  est Rabih Alameddine, peintre et romancier. L'héroïne, libanaise de Beyrouth, nommée par son père Aaliya, ce qui se traduit par l'élevée, celle au-dessus, y raconte sa vie de lectrice insatiable et de traductrice, ainsi, bien sûr, que sa vie réelle, beaucoup moins passionnante de son point de vue. Le regard est critique, plein d'humour, sur son milieu, sa ville, tellement abîmée par la guerre mais l'essentiel est sa passion pour la littérature, passion à laquelle je m'identifie complètement. Je ne peux m'empêcher d'en citer quelques extraits, tellement savoureux, tellement jubilatoires pour qui partage cette passion : "Je me suis depuis bien longtemps abandonnée au plaisir aveugle de l'écrit. La littérature est mon bac à sable. J'y joue, j'y construis mes forts et mes châteaux, j'y passe un temps merveilleux. C'est le monde à l'extérieur de mon bac à sable qui me pose problème. Je me suis adaptée avec docilité, quoique de manière non conventionnelle, au monde visible, afin de pouvoir me retirer sans grands désagréments, dans mon monde intérieur de livres."
Et, plus loin : "Je me suis glissée dans l'art pour échapper à la vie. Je me suis enfuie en littérature."
Qu'ajouter de plus ? 

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