saka

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jeudi 5 avril 2018

Complément à "Complément d'enquête" du 5 avril 2018...

Cela fait un moment que je bous d'impatience, d'énervement, de colère, bref de tout qualificatif désignant une victime d'injustice - moi, surnommée Don Quichotte au lycée pour ma propension à me révolter contre tout traitement que j'estimais injuste envers mes camarades, ce qui m'a valu nombre de convocations devant la directrice de l'établissement, mais passons...) Depuis la mort de Johnny Hallyday -dont je n'ai jamais été une fan-, je m'attendais à ce qu'il est en train de se passer, la querelle de l'héritage entre enfants d'un premier -et même d'un deuxième- lit et veuve éplorée mais déterminée à ne rien lâcher. J'ai connu ça, et cela reste une blessure à vif, et je peux donc affirmer que, non, la loi ne protège pas les enfants d'un premier lit, et que, oui, un père peut déshériter ses enfants -du moins, une partie de ceux-là, à savoir justement ceux du premier lit- sans que cela ne trouble aucunement la Justice même sollicitée, ne répondant à cette sollicitation que par une indifférence totale. J'ai écrit un texte dont le titre est "Lettre ouverte aux marâtres et à la Justice qui les protège" dans lequel je raconte cette douloureuse expérience. Il se trouve qu'au moment où je l'estimais assez abouti pour le proposer à un éditeur j'ai eu une mission beaucoup plus urgente à accomplir. Ensuite,j'ai pensé que, après la terrible épreuve que j'ai traversée, cette partie de ma vie n'avait plus beaucoup d'importance et , ô surprise, voilà que l'affaire Halliday réveille cette douleur non résolue et non reconnue par la fameuse Justice de mon pays, en laquelle, je l'avoue, je n'ai plus aucune confiance. Entendons-nous bien, ce n'est pas tant une affaire d'argent que de "reconnaissance": mon père a renié ses trois enfants légitimes, au profit des deux illégitimes -qu'il a reconnus- pour une, ou des raison(s)que je n'ai jamais comprises. En gros, il a jeté son épouse et dans la foulée, ses enfants, avec l'eau du bain. Quant à la maîtresse, manipulatrice hors pair, elle a été aidée par la démence sénile des dernières années de mon père. Le début de ce texte évoqué plus haut commence ainsi : "Tout l'argent a été pour toi, toujours, tout l'argent", qui sont les paroles même de mon père, lors de ma dernière visite auprès de lui, adressées à sa compagne. Ses dernières paroles sensées. Ensuite il est retombé dans le silence. Il est mort deux mois après. Il avait été un professeur d'université, à la Faculté de Médecine, titulaire de la chaire de carcinologie (avant que cela devienne l'oncologie, terme tellement moins effrayant) chef de service au C.H.U., expert mondial auprès de l'O.M.S. Bref, un "pauvre" homme. Ni ma soeur, ni moi, ni mes neveux (mon frère étant mort à 42 ans) n'avons eu aucun souvenir de lui, pas même un livre, un objet, rien. Nous avons été niés jusqu'au bout, légitimes certes, mais rejetés.

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